Cet accord est très important pour la Colombie car les États-Unis sont leurs premiers clients. Mais le président colombien a déclaré ce mercredi 16 août vouloir le renégocier. En jeu pour l'exécutif : la défense des agriculteurs colombiens.
« La renégociation commence ! » C'est sous un tonnerre d'applaudissement que Gustavo Petro a fait cette annonce à Pitalito dans le sud du pays. Face à lui, des agriculteurs travaillant dans des exploitations de café principalement.
Le président colombien a multiplié les promesses : pour pouvoir planter du maïs local et mieux valoriser le café colombien, il annonce la renégociation de l'accord de libre-échange avec les États-Unis en vigueur depuis onze ans : « Nous importons presque tout le maïs des États-Unis et du Canada. Si je voulais remplacer ce maïs par du maïs colombien, j'obtiendrais 1,2 million d'emplois supplémentaires, c'est-à-dire de la richesse... mais pour l'instant, nous ne pouvons pas le faire parce que l'accord de libre-échange avec les États-Unis l'interdit ».
Pas de détails
Pas plus de détails sur cette renégociation. Ce qui est certain, c'est que la croissance colombienne n'est pas bonne, et face à la stagnation du PIB, les opposants de Gustavo Petro s'inquiètent. Ils estiment que la modification des accords et de nouveaux tarifs impliqueraient une réponse américaine qui pourrait affecter la « stabilité » économique du pays.
Les États-Unis importent de Colombie principalement du charbon et du pétrole - des industries tancées par Gustavo Petro lors de son discours, selon lui, trop peu pourvoyeuses d'emplois.
RFI