Les deux banques sont pénalisées pour leur rôle de garant dans un projet de construction d'usine arrêté après l'invasion de l'Ukraine.
La justice russe a ordonné, le 16 mai, la saisie des actifs de la banque italienne UniCredit et de la banque allemande Deutsche Bank en Russie. Selon le tribunal d'arbitrage de Saint-Pétersbourg, les biens immobiliers, les titres et les comptes russes de la deuxième banque italienne, UniCredit, doivent être saisis pour un montant de 463 millions d'euros. Une décision similaire a été prise à l'encontre de Deutsche Bank, numéro un bancaire allemand, pour 237 millions d'euros.
Abandon du projet de GNL de RusChemAlliance
Ces décisions suivent une requête de l'entreprise RusChemAlliance, fondée par le géant gazier russe Gazprom pour créer une usine de traitement et de liquéfaction de gaz près de Saint-Pétersbourg. RusChemAlliance a vu la société allemande Linde, censée lui livrer des équipements pour l'usine, se retirer du projet après l'invasion russe en Ukraine.
UniCredit, l'une des banques européennes les plus exposées en Russie, avait entamé en 2022 des discussions « préliminaires » en vue d'une vente de sa filiale russe. Mais le projet semble au point mort
En raison également des sanctions occidentales, UniCredit et Deutsche Bank, garantes du projet, n'ont pas rempli leurs obligations vis-à-vis de RusChemAlliance. Mi-2023, l'entreprise russe a donc déposé plainte auprès du tribunal de Saint-Pétersbourg, réclamant les centaines de millions correspondant aux garanties bancaires liées au projet de construction de l'usine.
UniCredit, l'une des banques européennes les plus exposées en Russie, avait entamé en 2022 des discussions « préliminaires » en vue d'une vente de sa filiale russe. Mais le projet semble au point mort.
Le Figaro