Un mort tragique et de nombreuses questions. La semaine dernière, cinq membres d’une famille française ont chuté d’un balcon à Montreux, en Suisse.
Quatre d’entre eux sont morts et le dernier, le fils aîné de 15 ans, se trouve toujours dans le coma.
Mardi, la police cantonale, qui enquête sur cette mystérieuse affaire, a publié un communiqué dans lequel elle indique privilégier la piste du suicide collectif.
Pour en arriver à ces premières conclusions, les agents se basent notamment sur la découverte d’un escabeau situé sur le balcon d’où est tombée la famille. Les enquêteurs ne pensent pas qu’une personne extérieure soit impliquée dans cette sordide histoire.
Un portrait de la famille commence par ailleurs également à se dessiner. La police suisse la décrit comme faisant partie de la sphère complotiste et survivaliste. D’après «24 Heures », qui cite des voisins, les parents se seraient renseignés sur la présence d'abris antiatomiques dans les environs.
«La famille vivait en quasi-autarcie, retirée de la société. Seule la sœur jumelle de la maman travaillait à l’extérieur du domicile. Ni la maman ni la fillette de 8 ans n’étaient inscrites officiellement au contrôle des habitants, ce qui explique l’absence de scolarisation de cette enfant», est-il écrit dans le communiqué.
"Aucune trace de lutte"
Cependant, rien n’indiquait que la famille puisse passer à l’acte. La police indique n’avoir découvert aucun signe avant-coureur, poussant au suicide du couple, de leur fille de 8 ans et de la sœur jumelle de la mère. L’enquête «laisse supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres», a indiqué la police du canton de Vaud. La mère et la fille, qui étaient censées être parties vivre au Maroc en 2016, n’étaient apparemment pas supposées être installées en Suisse.
La police est intervenue au domicile familial jeudi 24 mars dans le cadre d’une enquête sur la scolarisation à domicile du fils de 15 ans. «Ils ont sonné à la porte et se sont annoncés. Faute de pouvoir entrer, ils sont, après avoir attendu quelques minutes et conformément aux règles applicables, repartis sans avoir pu mener à bien leur mission». Les corps ont été découverts en bas de leur immeuble après leur chute de 20 mètres. Aucun témoin ni les agents venus sur place, ni les voisins, n’ont entendu de cris au moment de la chute. «Et aucune trace de lutte n’a été mise en évidence».
Paris Match