Inculpé pour avoir fait une clé d’étranglement sur Elijah McClain, 23 ans, l’agent est ressorti libre du tribunal dans le Colorado.
L’un des policiers blancs américains poursuivis pour le décès d’Elijah McClain, un jeune homme noir qui avait été étranglé et s’était vu injecter de la kétamine lors de son arrestation, a été acquitté lundi par un tribunal du Colorado.
Les jurés ont déclaré non coupable Nathan Woodyard, agent de la ville d’Aurora, qui était poursuivi pour homicide involontaire dans une affaire remontant à 2019. Le policier était accusé d’avoir réalisé une clé d’étranglement sur Elijah McClain, un jeune homme noir dont la mort, d’abord passée sous les radars des médias américains, était sortie de l’ombre dans la foulée du meurtre de George Floyd, un autre Afro-Américain, par un policier en 2020.
Autre policier reconnu coupable
Début octobre, un autre policier impliqué dans la mort d’Elijah McClain, avait lui été jugé coupable d’homicide involontaire. Sa peine doit être prononcée en janvier.
Le jeune homme de 23 ans était décédé d’une crise cardiaque trois jours après son interpellation, au cours de laquelle il avait reçu une injection de kétamine (un puissant sédatif) de la part des ambulanciers. Le jour des faits, la police avait été appelée par une personne décrivant un homme noir «suspect» portant un masque de ski et «se comportant étrangement» dans une rue d’Aurora.
Un policier avait affirmé qu’Elijah McClain, qui ne portait aucune arme, avait tenté de saisir son revolver lors de l’intervention. Selon la famille de la victime, il était simplement sorti acheter une boisson et portait souvent ce masque de ski afin de ne pas avoir froid, car il souffrait d’anémie.
Les deux ambulanciers impliqués dans l’intervention doivent être jugés séparément dans les prochaines semaines, selon CNN. L’affaire avait initialement été classée sans suite, mais le gouverneur du Colorado Jared Polis avait demandé la reprise des investigations en juin 2020 après s’être entretenu avec la famille du défunt. Une pétition lancée pour rouvrir l’enquête avait recueilli plus de trois millions de signatures.
Le Matin