Prison à vie pour le meurtre de son enseignante: il s’excuse émotivement à la famille

En 2021, Jeremy Goodale et Willard Miller décident de tuer leur prof d'espagnol, Nohema Graber, 66 ans, parce qu'elle a mis une mauvaise note au deuxième. Les deux ados craignaient que ces résultats les empêchent de participer à un programme d'études à l'étranger.

Ils l'attaquent à coups de batte de baseball alors qu'elle se promenait dans un parc de Fairfield, une petite ville de l'Iowa, et cachent son corps sous une bâche. Ils finiront par être démasqués et avoueront leur crime.

«J'aimerais pouvoir éviter cette perte»

«Je suis désolé, vraiment désolé», a déclaré Jeremy Goodale à la famille de la victime lors de son procès, avant d'entendre la sentence. «Ce que j'ai pris ne pourra jamais être remplacé. Chaque jour, j'aimerais pouvoir revenir en arrière et m'arrêter, éviter cette perte et cette douleur que j'ai causée à tout le monde.»

Suite à cette déclaration, il a éclaté en sanglots et s'est mis à saigner du nez, comme le rapporte CBS. La séance a dû être suspendue puis a repris et le juge a rendu son verdict. Prison à vie avec possibilité de libération conditionnelle dans 25 ans. Jeremy Goodale aura alors 43 ans.

C'est la peine qu'avaient demandé les procureurs alors que l'avocate du jeune homme plaidait pour une perpétuité sans limite minimale pour la libération conditionnelle.

Assez intelligent pour éviter le meurtre

Le juge a estimé que le jeune avait clairement des remords et n'avait pas pris en compte les répercussions du meurtre de l'enseignante, mais qu'il était une personne intelligente qui aurait facilement pu empêcher que l'assassinat ne soit commis.

Lors de l'audience, Tom Graber, le frère du mari de la victime, Paul, a déclaré que le meurtre avait dévasté leur famille et précipité la mort de son frère. Il a dit que Jeremy Goodale avait l'air plein de remords dans sa déclaration, mais il a mis en doute l'authenticité de ses paroles.

L'autre accusé, Willard Miller, a été condamné en juillet à la perpétuité avec libération conditionnelle dans 35 ans. Le juge qui a condamné Goodale a estimé que ce dernier était plus susceptible de se réhabiliter que Miller, en raison de sa coopération et de sa sincérité. «Je vous souhaite bonne chance, M. Goodale, et j'espère que tout le monde dans cette salle pourra également guérir».

Le Matin