Neuf corps ont été découverts en plein centre de la ville de Fresnillo, l’une des villes les plus dangereuses du Mexique, mardi 7 mai 2024. Selon les autorités, les neuf victimes ont fait les frais de la rivalité entre des gangs.
Les corps de neuf personnes ont été découverts mardi 7 mai 2024 en plein centre-ville de Fresnillo, l’une des villes les plus dangereuses du Mexique, située dans le centre-nord du pays, où l’une des candidates à la présidence avait lancé sa campagne électorale sur le thème de la sécurité.
Une région marquée par les affrontements entre groupes rivaux
Sur les réseaux sociaux les autorités ont évoqué des morts sur fonds de rivalité entre gangs. À côté des corps, auraient notamment été retrouvés des « messages adressés à un groupe rival », affirme un responsable de l’État du Zacatecas, Rodrigo Reyes.
Les corps des neuf victimes ont été laissés au sol, près d’un marché. Deux jours auparavant, des groupes criminels avaient bloqué des routes et brûlé des voitures en réponse à l’arrestation de 13 délinquants présumés, rappelle l’Agence France Presse.
La situation est « sous contrôle », a assuré Rodrigo Reyes, appelant les habitants à circuler « avec précaution ».
À Fresnillo, un sentiment d’insécurité généralisé
La ville de Fresnillo est située sur une route majeure du narcotrafic au Mexique, que se disputent les deux cartels les plus violents du pays selon les autorités : Sinaloa y Jalisco Nueva Generacion.
D’après une enquête officielle, 96 % des habitants de Fresnillo redoute d’être victime de la délinquance, ce qui en fait la ville avec le plus fort taux de perception de l’insécurité au Mexique.
La sécurité sera l’un des principaux thèmes de campagne pour les élections mexicaines du 2 juin prochain.
La candidate de l’opposition de centre droit Xochitl Galvez avait lancé sa campagne depuis Fresnillo, de nuit, le 1er mars, en promettant d’en finir avec les « accolades » envers les narcos.
Elle visait directement la favorite des sondages, la candidate de la gauche au pouvoir Claudia Sheinbaum, qui promet de poursuivre la politique du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador en s’attaquant aux causes sociales de la violence (pauvreté, exclusion…).
Ouest France