Politique en matière d'informations trompeuses sur le COVID‑19
Il est interdit d'utiliser les services Twitter pour partager des informations fausses ou trompeuses sur le COVID‑19 susceptibles d'entraîner un préjudice.
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Docteurs, scientifiques et avocats de patients postent régulièrement des messages sur Twitter pour alerter des dangers de la maladie. Mais des utilisateurs ont eu la mauvaise surprise de voir leur compte être suspendu du réseau social. En cause, certains de leurs tweets signalés comme contenant des fausses informations.
"Nous reconnaissons les erreurs commises"
Pourtant, le Washington Post indique qu’une douzaine de tweets étiquetés par la plateforme comme faux se sont révélés factuellement vrais. Contacté par le journal américain, Twitter a reconnu le problème. L’entreprise a d’ailleurs précisé que les mentions de fausses informations ont été retirées et les suspensions de compte annulées après réclamation.
“Nous travaillons toujours à améliorer la sécurité de notre service et à nous assurer d’offrir des voies de recours lorsque nous nous trompons grâce à nos processus d’appel, a indiqué Celeste Carswell, porte-parole de Twitter, auprès du Washington Post. Nous reconnaissons les erreurs commises dans ces cas, et nous revoyons le protocole de notre équipe pour nous prémunir contre de telles erreurs à l’avenir.”
Certains utilisateurs ont même eu le droit à un message d’excuse. C’est le cas de Johanna Po, stomatologue et diplômée d’un doctorat en biologie moléculaire. Elle constate une multiplication des erreurs de modération de la part de Twitter et de possibles impacts négatifs. “En termes de perception par le public, cela remet en question notre crédibilité en tant que scientifique”, regrette-t-elle.
Un risque de méfiance totale du système de lutte contre la désinformation
Un sentiment confirmé par Emily Vraga, professeure associée à l'université du Minnesota. “Nous savons que lorsqu’une information est qualifiée comme fausse, les gens sont moins susceptibles de penser qu’elle est vraie, même lorsqu’il est démontré qu’elle est exacte”, explique Emily Vraga. Elle ajoute qu’à long-terme, la mauvaise indication des fausses informations par Twitter pourrait conduire à une méfiance totale du système de lutte contre la désinformation.
Face à la pandémie de Covid-19, Twitter a mis en place un système d'alertes pour informer les utilisateurs des messages contenant des fausses informations. Pourtant, une étude de l’université d’Oxford avait montré en 2020 que près de 60% des messages erronés ou inexactes sur la maladie restaient sur le réseau sans recevoir le signalement mis en place par l'entreprise.