Dans le flou du début de la pandémie de Covid-19, le sort des animaux domestiques a été examiné de très près par le gouvernement britannique. À l’instar du Danemark, qui avait décidé d’exterminer 15 millions de visons en décembre 2020, suscitant la colère de la population, le gouvernement britannique d’alors, sous la houlette de Boris Johnson, a hésité à demander à ses habitants de tuer leurs chats.
« Il a été question de demander au public d’exterminer tous les chats »
Selon James Bethell, ancien cadre du ministère de la Santé britannique, l’incertitude régnait sur la capacité des chats domestiques à transmettre le coronavirus. « Ce que nous ne devons pas oublier, c’est à quel point nous comprenions peu de choses sur cette maladie », a tempéré l’ancien cadre au micro de Channel 4 News, mercredi 1er mars.
En juillet 2020, au plus fort de la crise du Covid, les propriétaires de chats ont été avertis de ne pas embrasser leurs animaux après qu’une femelle siamoise soit devenue le premier animal connu au Royaume-Uni à attraper la maladie. « En fait, il a été question à un moment donné de demander au public d’exterminer tous les chats de Grande-Bretagne. Pouvez-vous imaginer ce qui se serait passé si nous avions voulu faire cela ? »
Selon la Pet Food Manufacturing Association (PFMA), le Royaume-Uni compte 12 millions de chats, et l’animal est le deuxième préféré des Britanniques, après les chiens.
Fuite massive de messages du ministre
L’ancien secrétaire à la Santé qui officiait lors du Covid, Matt Hancock, est aujourd’hui confronté à plusieurs plaintes après une fuite massive de messages WhatsApp, envoyés et reçus pendant la pandémie. La journaliste qui les a divulgués estime leur nombre à plus de 100 000, relaye The Guardian .
Ils donnent un aperçu de la façon dont le gouvernement britannique a traité le début de la pandémie, et suggèrent notamment que l’ancien secrétaire à la Santé a rejeté l’idée d’un test de dépistage à toutes les personnes entrant dans les maisons de soins en Angleterre, ou voulu empêcher les écoles de fermer.
Ouest France