Elle avait été menée sur plus de 30.000 patients entre 2020 et 2021 à l'IHU de Marseille.
Elle avait annoncé son intention samedi à BFMTV. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique ce jeudi à l'Agence France-Presse (AFP) avoir saisi la justice concernant une étude cosignée par Didier Raoult.
L'essai clinique en question portait sur un traitement à l'hydroxychloroquine contre le Covid-19. Il avait été mené sur plus de 30.000 patients entre 2020 et 2021 à l'IHU de Marseille.
L'étude "peut être qualifiée de RIPH (recherche impliquant la personne humaine, NDLR) de catégorie 1" et aurait donc "dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation de l'ANSM".
"Effets indésirables"
Le Pr Raoult a cosigné en mars, avec sept co-auteurs dont la plupart exercent encore à l'IHU, un "pré-print", c'est-à-dire une version non relue par des pairs, de son étude sur des patients Covid concluant que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) a réduit la mortalité.
En avril, l'Agence du médicament a estimé que l'utilisation de l'hydroxychloroquine "expose les patients à de potentiels effets indésirables qui peuvent être graves".
Seize sociétés savantes de médecine ont interpellé, fin mai, les autorités sur une absence de sanctions face au "plus grand essai thérapeutique 'sauvage' connu".
Menace de sanctions
Sous la pression de la direction des hôpitaux marseillais, Didier Raoult et les co-auteurs du "pré-print" contesté ont finalement décidé de le retirer, ont indiqué vendredi dernier les hôpitaux marseillais et l'infectiologue.
Mercredi dernier, le ministre de la Santé, François Braun, avait brandi la menace de sanctions contre ces co-auteurs au Sénat, où il était interpellé sur "une inertie des pouvoirs publics" face aux dérives de l'IHU de Marseille sous l'ère Raoult.
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