Soupçon d'intoxication alimentaire à la cantine, 120 élèves malades à Mondonville

Coup de chaud à l’école primaire publique Caroline Aigle de Mondonville (Haute-Garonne), au nord-ouest de Toulouse. D’après nos informations, de nombreux cas d’enfants malades ont été recensés jeudi 28 septembre 2023 parmi les élèves de l’établissement, après avoir pris un repas à la cantine de l’établissement l’avant-veille.

120 enfants malades après un repas à la cantine

L’école et l’Agence régionale de santé Occitanie ont informé par mail les parents d’élèves d’une suspicion d’intoxication alimentaire, indiquent des sources concordantes.

« Nous avons été informés de la situation jeudi matin. Pour l’heure, il s’agit bien d’une suspicion, tant qu’on n’a pas identifié avec certitude l’origine alimentaire de l’infection », insiste Armand Mbina-Ivega, directeur général des services de la mairie de Mondonville, contacté par Actu Toulouse.

Reste que le bilan est sacrément lourd : d’après la mairie, 120 enfants de l’école élémentaire sont tombés malades, sur 350 qui mangent à la cantine. Des parents assurent de leur côté que « la moitié des élèves » ont été touchés. On ignore, à ce jour, combien ont été hospitalisés, mais au moins un enfant aurait été conduit aux urgences. Une vingtaine d’entre eux aurait toutefois retrouvé le chemin de l’école ce vendredi.

« Le poulet n’était pas cuit » disent des parents d’élèves

Les enfants sont-ils réellement tombés malades après un repas pris à la cantine, et fourni par une centrale de restauration située en Aveyron ? C’est ce qu’assurent des parents d’élèves, martelant que « le poulet n’était pas cuit ».

Mardi midi, le poulet n'était pas cuit… Et les enfants au régime sans viande étaient tous présents aujourd'hui (jeudi, ndlr) car ils n'étaient pas malades.

Un parent d'élève

« Pas de certitude » que ce soit le poulet, dit la mairie

« Les parents sont convaincus que c’est le poulet servi qui est à l’origine de l’intoxication, mais on ne peut pas encore dire si c’était bien lui qui détectait une bactérie ou un virus… Plusieurs aliments peuvent être suspectés », assure Armand Mbina-Ivega. « Des tests sont faits en ce moment-même par les autorités sanitaires ». Alors le blanc de poulet était-il contaminé ? Et a-t-il bien été cuit ?

Arrivés froids, les aliments sont cuits à Mondonville

Faute de cuisine centrale à Mondonville (5 500 habitants), comme dans beaucoup de communes de cette dimension, les aliments arrivent en liaison froide, avant d’être cuits sur place par les agents de la mairie. Le directeur général des services avance :

"J'ai la confirmation que le poulet a bien été mis dans le four, donc il a été cuit, mais peut-être ne l'a-t-il pas été assez ? Je ne vois pas pourquoi ils auraient cuit les aliments moins longtemps que d'habitude…"

Armand Mbina-Ivega

Directeur général des services de la mairie de Mondonville

Les écoles alentour pas touchées

Autre bizarrerie : alors que des écoles des communes alentour sont desservies par le même prestataire, où la société CRM Restauration basée à Rodez délivre le même menu, « aucun cas de suspicion d’intoxication alimentaire n’y a été relevé », souffle le DGS de la mairie.

Des enfants de la maternelle également malades

Très inquiets, ces mêmes parents d’élèves s’étonnent que l’alerte n’ait pas concerné aussi l’école maternelle, alors que ces Pitchouns de Mondonville ayant eux aussi mangé à la cantine auraient – pour certains – « douleurs au ventre, diarrhée, fièvre et fatigue ». Mais est-ce lié, alors que les épidémies de gastro-entérite ou de Covid repartent de plus belle ?

« Nous n’étions pas au courant de cas potentiels à l’école maternelle », rétorque ce vendredi matin le DGS. « Mais qu’il y ait des malades en maternelle après la rentrée, c’est la période », soutient-il, précisant que « mardi, les enfants n’ont pas eu tout à fait le même menu : il y avait du blanc de poulet en primaire, et des aiguillettes de poulet en maternelle. Rien n’indique qu’il y a un lien ».

Également contactés, ni le fournisseur des repas, ni l’ARS Occitanie n’ont pour l’heure souhaité réagir.

Actu