La Fédération de l'Hospitalisation Privée appelle mercredi à une grève des hôpitaux et cliniques privées à partir du 3 juin en réaction aux annonces du gouvernement sur les tarifs hospitaliers 2024, qui privilégient les hôpitaux publics.
Outrés par la faible augmentation tarifaire que leur a octroyée le gouvernement en 2024, les hôpitaux et cliniques privées ont annoncé ce mercredi 3 avril "une grève totale" à compter du 3 juin, en maintenant toutefois les "soins vitaux".
Le mot d'ordre lancé par la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), qui regroupe les hôpitaux et cliniques à but privé lucratif, intervient après les annonces du gouvernement sur les tarifs hospitaliers 2024, qui privilégient les hôpitaux publics. L'exécutif prévoit une hausse de 4,3% des tarifs des hôpitaux publics et du secteur non lucratif en 2024, mais de seulement 0,3% pour ceux des établissements privés.
La FHP, réunie en "comité exécutif exceptionnel", a décidé "en lien avec la totalité des syndicats des médecins libéraux" de réagir avec "une grève totale", "sauf les activités vitales", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Une situation "déjà critique"
Les maternités et les services qui "apportent des soins vitaux", comme la dialyse, la radiothérapie ou la chimiothérapie, ne seront pas fermés, et les établissements excluront toute action qui pourrait "aboutir à une perte de chance", a-t-on précisé à la direction de la FHP. "Les modalités exactes sont en cours de préparation", a-t-on ajouté de même source.
Pour la FHP, les décisions du gouvernement aggravent une situation "déjà critique", car les charges des hôpitaux et cliniques "augmentent de façon exponentielle". La part d'hôpitaux privés en déficit, "passée de 25 à 40% entre 2021 et 2023, atteindra dans ces conditions le niveau alarmant de plus de 60% en 2024", a-t-elle assuré.
Le syndicat de médecins spécialistes CSMF avait déjà, mercredi, critiqué sévèrement les décisions du gouvernement qui vont "pousser les établissements privés à choisir leurs activités (...) et pénaliser les Français qui n'en peuvent plus de leurs difficultés d'accès aux soins".
BFMTV