Vague de Covid en France : date et pic de la 7ème vague
Depuis le début de l'année 2020, plusieurs vagues épidémiques de Covid se sont succédées, de plus ou moins grande ampleur. Celle qui sévit actuellement en France est la 7ème vague, portée par les variants d'Omicron BA4 et BA5. Courbes en graphique et dates clés des pics épidémiques des vagues de Covid.
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Le pic de contaminations "va être probablement plutôt pour fin juillet", a déclaré ce jeudi matin le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, interrogé sur RTL. Une 7e vague de Covid-19 a démarré à la fin du mois de mai, et continue depuis sa hausse. Plus de 60.000 cas sont détectés chaque jour, et ce chiffre devrait continuer à augmenter dans les semaines à venir, selon les projections actuelles.
"Le pic de contaminations n'est pas encore là, il va être probablement plutôt pour fin juillet, ce qui veut dire que le retentissement sur le système de soins n'est pas à son maximum, puisqu'il y a toujours un décalage", entre la hausse des infections et les arrivées à l'hôpital, a expliqué Jean-François Delfraissy.
"Difficile de prévoir dès maintenant jusqu'où ça va monter"
"L'an dernier, nous avions à la même période la première vague du variant Delta, alors même qu'on était aussi en été", développe l'immunologue. "Le pic s'est produit autour de la fin juillet, et puis ensuite il y a eu un deuxième pic de Delta qui est survenu à partir du mois d'octobre et en novembre", rappelle Jean-François Delfraissy. Cet été, "on attend un peu la même chose".
En comparaison avec la situation au Portugal, qui est arrivé au pic "en deux mois", l'épidémiologiste Catherine Hill estime également auprès du Figaro que la France pourrait voir ce pic arriver fin juillet, "même si les vagues précédentes nous ont montré qu'il était impossible de faire des prédictions".
Le Portugal a en effet déjà passé la vague de contaminations due au variant BA.5, principal responsable de la hausse des infections en France. Le pays a connu en mai une augmentation marquée des nouveaux cas, qui a culminé début juin à près de 30.000 contagions par jour.
Mais il "est difficile de faire des comparaisons avec ce qui a pu être observé au Portugal pour prédire ce qui va se passer" en France, explique sur BFMTV l'épidémiologiste Dominique Costagliola. "On n'a pas la même distribution d'âge, ils ont beaucoup mieux vacciné les personnes âgées, ils ont beaucoup plus vacciné les enfants, donc c'est difficile de prévoir dès maintenant jusqu'où ça va monter".
Si "nous sommes raisonnables, le pic sera moins important"
"Nous aurons le pic à la fin du mois de juillet", déclare également sur notre antenne Enrique Casalino, infectiologue, directeur médical à l'hôpital Bichat (Paris). Il souligne toutefois que ce calendrier peut être influencé par le comportement des Français, car "si nous sommes raisonnables et si nous portons le masque, que nous protégeons nos anciens et les personnes fragiles, ce pic sera moins important".
"Prédire dès maintenant le pic, c'est relativement incertain puisque l'extension va dépendre au fond du comportement des personnes", abonde Dominique Costagliola.
Devant la propagation de cette nouvelle vague, plusieurs scientifiques appellent d'ailleurs à remettre le masque dans les lieux clos, et rappellent les gestes barrières. Pour Enrique Casalino, l'abandon de toutes les mesures barrières "était une erreur de communication. Aujourd'hui il faut expliquer aux Français que même si ce virus est beaucoup moins sévère, il y a quand même des personnes qui vont l'attraper et qui vont mourir".
Quelle virulence de cette nouvelle vague?
Cette nouvelle vague "ne va pas gâcher l'été parce que nous sommes vaccinés", déclare toutefois Jean-François Delfraissy, ajoutant que "ce qui est important ce n'est pas l'infection mais son retentissement avec le nombre de formes sévères et graves, et le retentissement sur le système de soin".
La virulence de cette nouvelle vague, "dépend énormément du recours à la vaccination", de la quatrième dose chez les plus de 60 ans et les personnes fragiles, explique Enrique Casalino, car si les plus à risque sont protégés, il y aura moins de cas graves et moins d'entrées à l'hôpital. L'épidémiologiste Pascal Crépey appuie également sur la nécessité "de protéger au maximum les personnes les plus à risque de faire des formes graves avec ce deuxième rappel".
"On arrive, même s'il y a encore beaucoup d'incertitudes, à estimer l'amplitude à venir de cette vague qui pourrait être supérieure à la sixième vague, mais inférieure à la cinquième", déclare-t-il sur BFMTV, ajoutant que "derrière cette vague estivale risque de se profiler une vague hivernale qui pourrait être d'une amplitude encore plus importante".
Après ce pic, "les choses vont se calmer", explique Jean-François Delfraissy, mais il déclare également que "BA.5 réapparaitra, s'il n'est pas dominé par un nouveau variant. Il y aura des nouveaux variants à partir de l'automne".