Depuis quelques jours, les détenus palestiniens dans les centres de détention israéliens protestent contre une possible réactivation, par l’administration pénitentiaire de l’État hébreu, de mesures que ces prisonniers jugent coercitives.
Refus de se faire fouiller, de rendre leurs plateaux-repas, sit-in… Depuis le début de la semaine, les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont mené plusieurs actions de “désobéissance et de rébellion” contre l’administration des centres pénitentiaires de “l’occupant israélien”, rapporte le journal panarabe Al-Araby Al-Jadid.
Ils protestent contre la volonté de l’administration pénitentiaire de l’État hébreu de remettre en œuvre dès septembre des mesures coercitives comme l’isolement carcéral ou le transfert périodique de détenus de prison en prison.
Prises après l’évasion spectaculaire de six détenus palestiniens de la prison de haute sécurité de Gilboa en septembre 2021, ces mesures avaient été suspendues en mars dernier après la menace d’une grève de la faim généralisée des prisonniers palestiniens.
Selon des chiffres donnés par Al-Araby Al-Jadid, il y a environ 4 550 prisonniers palestiniens dans les centres de détention israéliens, dont 31 femmes et 175 mineurs, ainsi que plus de 700 détenus administratifs, incarcérés sur la base d’un régime de détention très contesté qui permet aux autorités israéliennes de détenir sans jugement ni chef d’inculpation une personne pour une période de six mois renouvelable.
L’un de ces détenus administratifs, Khalil Awawdeh, est un militant du groupe palestinien du Jihad islamique. En grève de la faim depuis près de six mois, il a vu sa demande de libération rejetée le 21 août dernier.
Courrier International