Après avoir dénoncé ces arrestations, la ministre argentine des Femmes, des genres et de la diversité a même démissionné.
Dans sa lettre de démission rendue publique vendredi 7 octobre, Elizabeth Gomez Alcorta estime que l’arrestation mardi de sept femmes Mapuche constitue une « violation flagrante des droits humains » incompatible avec « les valeurs du projet politique » qu’elle défend.
Parmi ces sept femmes, une est enceinte, deux ont des enfants en bas âge, et quatre ont été transférées dans une prison de la province de Buenos Aires, au mépris de leurs droits fondamentaux, dénoncent plusieurs associations.
Des terres ancestrales
Elles appartiennent au groupe de familles Mapuche qui occupaient depuis 2017 une quarantaine d’hectares de terrains publics et privés dans la localité de Villa Mascardi en Patagonie argentine, des terres que cette communauté autochtone revendique comme ancestrales.
Mardi dernier, un imposant dispositif composé de véhicules blindés, de canon à eau et de 250 effectifs de police équipés de gaz lacrymogène et de lanceurs de balle de défense a été déployé pour les déloger.
Cette opération d’expulsion avait été ordonnée par la justice fédérale après une semaine de fortes tensions sur place, marquée par l’incendie d’un poste de gendarmerie mobile sur l’un des terrains occupés, et des manifestations de riverains dénonçant le « terrorisme » et « l’usurpation » mapuche.
RFI