« Nous tenons à cette date du 30 septembre. Combat d’unification ou pas, Junior doit remonter sur le ring et doit toujours défendre le drapeau du Congo. » Junior Makabu, champion du monde des poids cruisers, affiche sa détermination à quatre semaines de la troisième défense de son titre WBC.
Rentré à Kinshasa pour assister à la journée internationale de la boxe (27 août), le Congolais en profite pour régler des détails, et non des moindres, en vue de cette échéance, prévu au Stade des martyrs. Il doit en effet se trouver un nouvel adversaire, suite au retrait du Belge Ryad Merhy.
Ce dernier, d’origine ivoirienne notamment, était partant pour venir en RDC. Mais sa fédération, la WBA, lui a intimé l’ordre d’affronter son propre champion, le Français Arsen Goulamirian, plutôt que celui de la WBC. Cette rencontre face à Goulamirian est finalement tombée à l’eau et Merhy a préféré changer de catégorie de poids. « Ce n’est pas frustrant pour moi, relativise Junior Makabu. Ryad a laissé sa ceinture [de champion intérimaire WBA, Ndlr]. Mais moi je dois rester actif en tant que champion WBC. Je ne dois pas suivre sur ce qu’il se passe avec la WBA ».
Son manager s’est alors rapproché de Goulamirian ainsi que de son promoteur pour tenter d’organiser un combat d’unification au Congo. « On a fait une offre financière puis une contre-offre et au final ils ont répondu assez rapidement, affirme Tarik Saadi. Sébastien Acariès, que je connais bien, en a discuté avec Arsen Goulamirian mais il a préféré ne pas venir au Congo pour affronter Junior ». Le Français n’aurait pas été satisfait par l’offre financière que Ryad Merhy avait, lui, accepté. « Nous voulions vraiment cette unification WBA », glisse Tarik Saadi.
En attendant Canelo Alvarez
Là aussi, Junior Makabu ne peut que hausser les épaules et garder la tête haute, lui qui rêve d’arracher les ceintures de champion du monde cruisers des trois autres grandes fédérations de boxe professionnelle (IBF, WBA, WBO). « J’attends ça avec impatience, rappelle-t-il. Mais comme la WBA a beaucoup beaucoup de problèmes, nous sommes plutôt en train d’envisager un combat avec le nouveau champion IBF, l’Australien [Jai Opetaia, Ndlr]. Nous avons toujours pour but d’unifier toutes les ceintures et d’amener ainsi de la notoriété à notre pays ».
De la notoriété, Junior Makabu pourrait en gagner beaucoup durant les prochains mois. La superstar Canelo Alvarez souhaitait défier le Congolais en 2022. Ce choc face à une légende du Noble Art a pris du retard mais reste d’actualité, selon le natif de Kananga. « Ce combat m’intéresse à 100%, lance-t-il. C’est une motivation pour moi. Canelo a accepté de combattre contre Gennady Golovkin et après il reviendra vers nous. Mais moi, je ne peux pas rester inactif en attendant Canelo ».
Tarik Saadi conclut : « Junior a l’obligation de défendre son titre. Nous avons des discussions avec les dix premiers au classement actuel de la WBC. […] Junior fait ce qu’il faut. Notre équipe est là. On propose des choses. Et là, on est proche d’un accord et de la signature avec son futur adversaire. »
Pour rappel, Makabu avoir décroché la ceinture le 31 janvier 2020 à Kinshasa face au Polonais Michal Cieslak, le Congolais l’avait défendu face au Nigérian Olanrewaju Durodola le 19 décembre 2020 toujours en RDC, puis le 29 janvier 2022 face au Sud-Africain Thabiso Mchunu au nord-est des Etats-Unis.
RFI