Football: le Maroc plane toujours et s'offre un succès de prestige face au Brésil
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Pouvaient-ils rêver plus belles retrouvailles ? Pouvaient-ils imaginer un scénario aussi idyllique ? Pouvaient-ils offrir plus beau cadeau à ce peuple ? Dans la foulée d’une Coupe du monde historique conclue à une place de demi-finaliste, les joueurs du Maroc ont continué de surfer sur la vague qatarienne, portés par un public toujours aussi dingue d’eux, toujours aussi enflammé quand il s’agit de leur crier leur amour, leur ferveur et leur passion.
Avec la même envie, la même détermination et cette même volonté de toujours tout donner, le Maroc est venu à bout du Brésil ce samedi soir devant les 65 000 spectateurs réunis dans le grand stade de Tanger en fusion sur les buts de Sofiane Boufal (29e) et Abelhamid Sabiri (78e).
Dans une ambiance incandescente, les hommes de Walid Regragui se sont mis à la hauteur de l’accueil que leur ont réservé leurs fans tout au long de la soirée. Surtout, ils ont démontré à la planète football, que le Maroc était devenu une nation qui compte et sur laquelle il va falloir continuer de compter dans les années à venir. Pour la première fois de leur histoire, les Marocains ont vaincu les quintuples du monde et il n’y a presque rien à dire tant ils ont joué, les yeux dans les yeux avec ce Brésil, certes remanié et rajeuni, mais quand même.
Abelhamid Sabiri, héros du soir
Galvanisés par un public présent en masse trois heures avant le coup d’envoi et qui ne l’a pas lâché pendant 90 minutes aux sons des « Sir sir », (fonce, fonce), les partenaires de Romain Saïss ont accroché à leur tableau de chasse un nouveau mastodonte du football mondial après avoir fait tomber l’Espagne et le Portugal pendant le Mondial. La recette était connue des protagonistes : des onze titulaires présents durant la compétition, dix étaient alignés, dont Achraf Hakimi, remis de ses douleurs à la cuisse, même s’il a paru emprunté pendant les 50 minutes pendant lesquelles il a joué.
D’entrée de jeu, les Lions de l’Atlas ont cherché à mettre la pression et ils ont été récompensés peu avant la demi-heure de jeu par un but de Sofiane Boufal fêté par des fumigènes. Mais si le public a constaté que la folie et la créativité de ses joueurs offensifs n’avaient pas bougé depuis le Qatar, ils ont en revanche vu leur gardien Yassine Bonou, si héroïque durant la compétition, faire montre d’une fébrilité inquiétante. Ses erreurs d’appréciations devant Rodrygo (24e) et Vinicius (29e) auraient pu coûter cher. Finalement, il a attendu le retour des vestiaires pour commettre une grosse faute de main sur le but de Casemiro alors que la frappe du milieu de Manchester United était pour le moins anodine (68e).
La rencontre aurait pu tourner dans le mauvais sens, mais il était dit et écrit que cette soirée de retrouvailles ne pouvait se terminer sur une boulette, sur cette erreur qui aurait fait tache et que le public voulait oublier. Il fallait un héros heureux pour sublimer cette affiche de gala. Alors Abelhamid Sabiri, tout juste entré en jeu, s’est employé pour retourner tout le public en trompant le gardien brésilien d’une lourde frappe sous la barre (78e) à la suite d’un beau mouvement collectif. Le grand stade de Tanger pouvait exploser de joie et crier son bonheur de voir son équipe lui offrir un énième shoot d’allégresse. Trois mois après, rien n’a changé : le Maroc est une fête.