Adesanya, Usman, Du Plessis… année contrastée pour les stars africaines de l’UFC
Avec son nouveau succès à l'UFC 261, Kamaru Usman a confirmé que l'Afrique était au sommet du MMA avec ses deux autres compatriotes : Francis Ngannou et Israel Adesanya.
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En 2023, L'Afrique a vu ses grands champions Israel Adesanya et Kamaru Usman perdre de leur superbe pour la première fois de leur carrière à l'UFC. L'année a été compliquée pour les superstars du continent, mais de nouveaux noms commencent à prendre de plus en plus de place.
Au cœur de l'année 2022, l'Afrique était toute-puissante à l'UFC. Francis Ngannou régnait sur la catégorie des poids lourds, Israel Adesanya ne voyait aucune menace sur son trône de roi des poids moyens et Kamaru Usman était invaincu et dominant chez les welters. Mais après une fin d'année 2022 cauchemardesque pour les deux derniers et le départ de Ngannou vers le PFL, 2023 n'a pas été meilleure pour les superstars du continent au sein de la ligue américaine.
Usman a vécu le pire qui puisse arriver dans la carrière d'un combattant professionnel invaincu : une vilaine défaite violente et marquante venue tacher un palmarès immaculé et l'impossibilité de la faire oublier. Après avoir perdu sa ceinture sur un KO mémorable subi face à Leon Edwards, le « Nigerian Nightmare » a logiquement eu droit à sa chance de revanche pour laver son honneur. Cette fois, la domination de son adversaire fut nette et les juges l'ont privé de la victoire une nouvelle fois en mars à Londres.
L'orgueil blessé de l'ancien champion l'a poussé à accepter sept mois plus tard, avec seulement dix jours de préparation, un duel dans la catégorie supérieure face à la star montante Khamzat Chimaev. L'occasion de redorer son blason dans un combat médiatisé s'est transformé en erreur de parcours. Dominé physiquement, la principale impression laissée par Usman est celle d'un homme en fin de carrière.
Touché mentalement après le combat, il a avoué « commencer à se questionner, à douter de lui-même », même s'il a assuré qu'il « sera de retour ». Quand, contre qui, et surtout à quel niveau ? Seule consolation, son frère cadet, Mohammed, qui a enchaîné deux victoires sur l'année. Poussives, certes, mais « The Motor » reste invaincu à l'UFC.
La lassitude du champion
Leur compatriote n'a pas forcément relevé le niveau. Après la défaite contre Alex Pereira fin 2022, Israel Adesanya est revenu dans l'octogone avec la rage de vaincre. Pour la première fois, un homme avait levé la main sur lui dans sa catégorie de poids. L'affront devait être lavé, c'est ce qui a été fait au mois d'avril, par le biais d'un violent KO, alors qu'il semblait coincé, dos à la cage, sous les coups du Brésilien. Sa sérénité retrouvée au printemps, c'est la lassitude qui l'a gagné à l'automne.
De retour quelques mois plus tard pour affronter Sean Strickland, ce n'est que l'ombre du « Last Stylebender » que l'on a aperçu. Alors qu'il devait affronter Dricus Du Plessis, à qui il avait juré de « trainer sa carcasse à travers l'Afrique du Sud », Adesanya s'est retrouvé avec l'Américain Strickland dans les pattes en septembre dernier. Et c'est en mode service minimum qu'il s'est présenté à Sydney.
Une version de lui-même qui avait commencé à poindre avant de croiser le fer avec Pereira. Et qui a fini par éclore quand le challenge n'était pas assez relevé à son goût. Incapable d'atteindre Strickland, il a même frôlé le KO en début de combat. De quoi le résoudre à prendre une pause. Avec un retour initialement annoncé pour... 2027, histoire de faire parler les curieux. Il est finalement revenu sur ces propos, pour informer d'un retour bien plus proche. Peut-être qu'un UFC sur le continent africain pourrait le pousser à chausser les mitaines plus rapidement.
Pour faire le tour des Nigériens déçus, Sadiq Yusuff, qui a connu son premier « main event » en cinq rounds, a également connu le goût de la défaite cette année. Les trois juges du combat l'ont donné perdant contre Edson Barboza en octobre dernier, malgré un premier round largement dominé.
Des futures stars programmées en janvier
En revanche, si la ceinture des poids welters a échappé à l'Afrique, 2024 aura au moins une occasion de la voir revenir. Fin janvier, Toronto sera le théâtre du combat entre Sean Strickland, qui va défendre son titre de champion UFC pour la première fois, contre le Sud-Africain Dricus Du Plessis. Ce dernier a été l'auteur d'un exercice 2023 sans faute avec deux victoires par arrêt de l'arbitre au deuxième round. D'ailleurs, il n'a connu que la victoire depuis 2019, son heure est donc venue. Les deux hommes ont d'ailleurs déjà entamé leur premier round dans les tribunes de l'UFC 296 à Las Vegas.
Autre nom montant de l'organisation américaine, le natif d'Angola Manel Kape a poursuivi son ascension cette année. Après deux défaites lors de son entrée à l'UFC et malgré de nombreux combats annulés, il est allé chercher la victoire à la décision contre l'invaincu Felipe Dos Santos en septembre. Désormais classé sixième chez les poids mouche, c'est le numéro cinq de la catégorie, Matheus Nicolau, qui l'attend le 13 janvier pour le plus gros défi de sa carrière. Une étape sur le chemin pour redorer le blason de son continent à l'UFC.