« On se connaît bien. Il arrive après un titre à Rome alors que moi je n'ai pas beaucoup joué, a reconnu Rafa. Mais on est à Roland-Garros ! Je ne sais pas ce qui se passera, mais je donnerai tout ce que j'ai. »
Nole, ultra-dominateur face à Diego Schwartzman (6-1, 6-3, 6-3), s'est davantage économisé que l'Espagnol, qui a passé plus du double de temps sur le court (4h21) dans son duel spectaculaire face à Félix Auger-Aliassime, 9e joueur mondial.
Il a fallu toute la détermination distinctive de l'Espagnol pour venir à bout du protégé de son oncle Toni Nadal. A l'image de sa défense acharnée pour forcer le break (2-1) dans le troisième set, aidé par un smash trop long de FAA. Un des nombreux points d'anthologie de ce choc des générations, entre l'étoile montante de Montréal, 21 ans, et le vieillissant roi de l'ocre, qui fêtera ses 36 ans vendredi.
Djoko plus frais...
Cinq sets, la statistique décrit la rareté de l'événement de ce dimanche: en 112 matchs Porte d'Auteuil, ce n'était que le troisième en cinq sets de l'Espagnol.
A deux jours de son face-à-face avec Djoko qui reste sur une victoire face au Majorquin dans son jardin parisien - en demi-finale l'an passé -, quels stigmates laissera ce match ?
Nadal, malgré son sacre en Australie où manquait à l'appel Djokovic, affiche un corps usé. Une fracture de fatigue aux côtes l'a sans doute privé d'une victoire finale à Indian Wells en mars. Rattrapé par ses douleurs chroniques au pied gauche dues à une ostéonécrose de l'os scaphoïde (syndrome de Muller-Weiss), il avait pris la porte dès les huitièmes de finale à Rome, dernier tournoi avant Roland-Garros.
Les deux géants ne se sont plus affrontés aussi tôt dans un des quatre tournois majeurs depuis 2015. C'était déjà à Roland-Garros et le Serbe s'était imposé en trois sets. Le seul autre précédent était déjà Porte d'Auteuil: c'était en 2006, lors de leur première confrontation. Elle avait tourné à l'avantage de Nadal.
RFI