Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) prend ce qu’il y a à prendre. Mais ce mercredi 20 juillet, en haut de l’Altiport de Peyragudes, il n’y avait guère plus qu’une victoire d’étape. Le Slovène a eu beau se mettre en route très tôt, par l’intermédiaire de ses deux équipiers modèles que sont Mikkel Bjerg et Brandon McNulty, puis attaquer dans le col de Val-Louron Azet, il se pose toujours la même question depuis le Granon : « Mais comment vais-je reprendre du temps à Jonas Vingegaard ? ».
Un encombrant Danois sur le porte-bagages
On ne peut pas reprocher au double tenant du titre d’essayer, parfois même de loin, mais il se heurte pour l’instant à un mur. Car même en supériorité numérique dans l’ultime ascension vers Peyragudes, grâce au train imposé par McNulty, Tadej Pogacar n’est encore pas parvenu à se défaire de l’encombrant Danois maillot jaune qu’il tracte sur le porte-bagages. C’est ainsi pour l’instant, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) est trop fort et ce ne sont pas les quatre petites secondes de bonifications grattées sur la ligne mercredi par le Slovène qui nous feront dire le contraire.
Le leader de l’équipe Jumbo Visma, qui a été esseulé dès le col de Val-Louron Azet, concède toutefois une chose : « Ça me demande énormément d’énergie. Il faut constamment être sur le qui-vive, surveiller Tadej, car il attaque souvent à des moments où on ne l’imagine pas. Il faut être mobilisé en permanence mais je suis content de ce que j’ai fait aujourd’hui. »
N’allez donc pas croire que le Tour de France est plié. Pogacar, qui accuse un retard de 2’18’’ désormais, se dit lui-même « optimiste » quant à l’issue de cette 109e édition. La dernière étape pyrénéenne, jeudi entre Lourdes et Hautacam, offrira une dernière explication en haute montagne avant de rejoindre la plaine et notamment ce contre-la-montre vers Rocamadour, qui pourrait ajuster certains écarts.
Gaudu se rapproche encore de Quintana
Car si le podium semble scellé, puisque près de trois minutes séparent Geraint Thomas (Ineos Grenadiers, 3e) de Nairo Quintana (Arkea-Samsic, 4e), il sera intéressant de suivre le duel entre le Colombien et le Français David Gaudu (Groupama-FDJ, 5e), qui lui a repris cinq secondes à Peyragudes et qui n’en a plus que quatre de retard au général. Romain Bardet (DSM), quant à lui, a pris l’échappée en début d’étape ce mercredi et a limité la casse dans le final, profitant notamment de la défaillance d’Adam Yates (Ineos Grenadiers, qui a concédé 8’58’’ sur la ligne) pour grimper à la sixième place du classement général.
Ouest-France