La NASA prend contact avec la sonde disparue il y a cinq mois
Lancée en 1977 et actuellement établie dans l’espace interstellaire, la mythique sonde avait interrompu la transmission de données après avoir reçu des commandes erronées, il y a quelques jours.
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C'est une opération de sauvetage incroyable qu'a réussi la Nasa. L'agence spatiale américaine est parvenue à reprendre contact avec la sonde la plus lointaine jamais envoyée dans l'espace, Voyager 1, à 24 milliards de kilomètres de la Terre. L'engin envoyait depuis des mois des données incompréhensibles et il a fallu littéralement bidouiller un code informatique obsolète pour rétablir la communication.
Lancée le 5 septembre 1977, Voyager 1 a aujourd'hui quitté le Système solaire et près de 47 ans après le début de sa mission, elle fonctionnait encore très bien, continuant d'engranger des données scientifiques sur l'espace intersidéral. Fonctionnait, car depuis cinq mois, l'engin ne renvoyait vers la Terre que des informations illisibles.
Voyager 1 étant le seul programme spatial capable d'étudier in situ une zone si reculée, cela valait donc le coup d'essayer de régler le problème. Évidemment, pas question d'aller réparer sur place. Il a fallu mettre à jour le code informatique à distance, un code tout de même vieux d'un demi-siècle !
Un message met 22h30 à parvenir à Voyager 1
Autre difficulté, Voyager 1 est tellement éloignée que chaque message envoyé met 22h30 à lui parvenir (et il faut attendre autant pour recevoir une réponse). Bref, ce ne sont pas les conditions idéales pour effectuer de la maintenance informatique, mais les ingénieurs de la Nasa ne sont pas des ingénieurs de la Nasa pour rien...
Ils sont en effet parvenus à reprendre une conversation intelligible avec la sonde. Pour l'instant, celle-ci n'est en mesure de communiquer que sur son état de santé. Mais une nouvelle mise à jour est déjà prévue pour qu'elle renvoie à nouveau ses précieuses données scientifiques.
Une « bouteille à la mer interstellaire » à bord de Voyager 1
À l’image de sa petite sœur Voyager 2, Voyager 1 embarque avec elle le Voyager Golden Record. C’est un outil qui sera très utile en cas de contact avec une espèce extra-terrestre intelligente. Il s'agit d'un disque embarqué à bord des deux sondes spatiales Voyager, lancées en 1977. Ce disque contient des sons et des images sélectionnés pour dresser un portrait de la diversité de la vie et de la culture sur Terre, il est destiné à d'éventuels êtres extraterrestres qui pourraient le trouver.
Il s'agit en fait d'une « bouteille à la mer interstellaire », qui a la forme d’un disque sur lequel sont gravées de nombreuses informations sur la Terre et ses habitants. On y trouve par exemple des enregistrements de bruits d'animaux et de cris de nourrisson, le mot « bonjour » enregistré dans une multitude de langues et des extraits de textes littéraires. Mais aussi près d'une trentaine de morceaux de musique classique et moderne, du Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach interprété par Glenn Gould, jusqu'à la musique traditionnelle indonésienne, en passant par les chants aborigènes et aussi Johnny B. Goode de Chuck Berry.