Pour la sixième semaine consécutive, les Israéliens ont manifesté plus nombreux que les semaines précédentes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les médias israéliens ont fait état d'environ 50.000 manifestants à Tel-Aviv, jusqu'à 75.000 selon le quotidien Haaretz (gauche), environ 10.000 à Haïfa et 4.000 à Jérusalem, devant la résidence de M. Netanyahu.
Selon les manifestants, la réforme judiciaire menée par Netanyahu est un moyen pour qu’il puisse échapper à son procès pour la corruption.
Cette réforme judiciaire limitera considérablement la capacité de la Cour Suprême à invalider des lois et des décisions du gouvernement. Une "clause dérogatoire" permettra à la Knesset de légiférer à nouveau sur des lois invalidées avec une majorité simple de 61 voix.
La réforme prévoit également de modifier le système de nomination des juges en donnant plus de poids au pouvoir politique.
En Israël, le Premier ministre ne dispose d'aucune immunité judiciaire mais il n'a pas à démissionner ni à se retirer pendant la durée de son procès.
En dirigeant l'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël, Netanyahu cherche à renforcer son pouvoir en menant cette réforme judiciaire d'une part, et d'autre part, conduira Israël à des conflits internes.