Journée mondiale d’al-Quds : l’unité des fronts contre Israël

 Elle permet, en outre, de réfléchir sur plusieurs questions relatives à l’idéologie politique sioniste, aux crimes répétés de l’État d’Israël et aux actions pacifiques possibles pour aider le peuple palestinien. Chaque année, différentes initiatives en faveur de la Palestine sont organisées ce jour là dans différents pays du monde.

 Les excursions actuelles des forces de sécurité israéliennes dans l’enceinte de la mosquée d’al-Aqsâ ainsi que les intrusions illégales des colons religieux israéliens au sein de l’édifice, pendant le mois de Ramadan, sont des exemples très récents de l’actualité brûlante de cette question.

 Berlin fait interdire la journée mondiale d’al-Quds

 Les conditions insalubres des palestiniens dans la bande de Gaza, le grignotage répété des colons dans la ville de Jérusalem et en Cisjordanie ou encore la question du retour des réfugiés sont autant de problématiques urgentes que la Journée internationale d’Al Quds permet de reposer.

 A noter qu’en Allemagne, les autorités ont néanmoins interdit une marche qui devait se tenir le 15 avril à l’occasion de la Journée mondiale d’Al-Qods. Depuis trois ans, ce type de marche est interdit a rapporté mercredi le site Jüdische Allgemeine. Selon la police, 2 000 manifestants étaient attendus.

 Cette année, la journée mondiale d’al-Quds intervient donc dans un contexte de violences policières et de profanation des lieux saints d’Al Aqsa à Jérusalem. Des policiers ont forcé le passage de la mosquée et ont violemment matraqué des Palestiniens retranchés dans la mosquée.

 La coopération du Hezbollah et du Hamas

 Des images choquantes qui ont sensibilité l’opinion publique internationale sur la brutalité de la répression israélienne au point où un responsable de cette police, cité par The Times of Israël aurait lui-même admis que cette intervention avait porté un « grave préjudice »à Israël. 350 palestiniens ont été également arrêtés.

 Au même moment, les chefs du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, et du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh, se rencontraient à Beyrouth et ont évoqué leur « coopération » face à Israël.

 Depuis mercredi dernier, le leader du Hamas Ismaïl Haniyeh a rencontré et parlementé avec les responsables politiques et militaires de la résistance armée libanaise.

 Les tirs d’une trentaine de roquettes jeudi depuis le Liban et la perspective réelle d’une contre-attaque stratégique conjointe des deux organisations contre les agressions israéliennes ont mis en relief la nouvelle donne sécuritaire dans le dossier palestinien. Au point de soulever l’inquiétude des services secrets israéliens engagés dans un conflit feutré avec Netanyahu.

 « Une contre-mesure prise par la nation palestinienne »

 Les deux chefs palestinien et libanais ont également souligné dans un communiqué que « l’axe de la Résistance se tient prêt » face aux développements et que « ses composantes coopèrent », en mettant le doigt sur « l’intensification de la résistance en Cisjordanie et à Gaza » et « les événements à la Mosquée Al-Aqsa ».

 Cette année, la journée mondiale d’al-Quds interviendra le vendredi 14 avril. Le leader du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah a, à cette occasion, appeler « tout le monde à participer plus largement à la célébration de la Journée mondiale de Qods, en signe d’une contre-mesure prise par la nation palestinienne et les autres nations de la région dans le but de défendre Qods et la mosquée Al-Aqsa ».

Mizane