Guerre en Ukraine : qui est le principal coupable ?

 Chaque histoire a deux versions, avant de présenter une analyse, les deux côtés doivent être considérés.

 Regardez le conflit en Ukraine, un côté surfe sur la vague d'émotion mondiale et l'autre côté est dépeint comme le mal.

 Oui, c'est une histoire sur l'OTAN et la Russie.  Bien qu'il existe de solides arguments contre la Russie, il y a un autre aspect de cette histoire qu'on doit, en tant que narrateur, également l'examiner attentivement et le refléter.

 L'agression de Vladimir Poutine a été protestée et aurait dû l'être.  Une attaque contre un pays indépendant n'est pas justifiable, mais quelle est la cause de cette invasion ?

 Moscou dit qu'il est le côté touché, qu'il est victime des avancées de l'OTAN en Europe de l'Est, et qu'il ne fait que se défendre.

 Voici ses raisons :

 Au cours des 25 dernières années, l'OTAN s'est rapprochée plus des frontières russes et les anciens états soviétiques rejoignant l'OTAN.  Cette alliance militaire a techniquement absorbé la ceinture de sécurité de Moscou.

 Selon les Russes, cet élargissement de l'OTAN était provocant. Cette action porterait l'atteinte à leurs intérêts de sécurité et n'aurait pas de fin heureuse pour les deux parties.

 Les avertissements de la Russie étaient clairs, mais l'OTAN les a ignorés, les qualifiant de myopes et d'arrogants. L'OTAN a méprisé les préoccupations de la Russie et a poursuivi son extension jusqu'à ce que la situation en Ukraine soit éclatée.

 L'OTAN a-t-elle poussé l'Ukraine vers cette guerre ?

 Pourquoi l'OTAN ne peut pas échapper à la responsabilité de la situation en Ukraine ?

Avant tout, on doit savoir ce qu'est l'OTAN.  "OTAN" signifie Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, une alliance de sécurité entre l'Amérique du Nord et l'Europe, formée après la Seconde Guerre mondiale, qui, selon eux, visait à protéger la liberté démocratique.  Ce traité a été signé le 4 avril 1949.  Le traité n'était qu'un accord anti-soviétique visant à faire face à toute agression future de l'Union soviétique.

 Le traité, tout en formant un nouvel équilibre des puissances en Europe, promettait à tous les membres la sécurité collective, selon l'article 5 de l'OTAN.

 D'après ce traité, les pays membres s'engagent à se protéger mutuellement en cas de guerre. En fait,  une attaque contre un membre de l'OTAN est considérée comme une attaque dirigée contre tous les Alliés ;  cela signifie qu'en cas d'attaque contre un pays membre de l'OTAN, tous les autres membres riposteront.  Cela a permis aux membres de l'OTAN de rassembler et de partager leurs ressources militaires, ils ont pu créer des capacités de défense efficaces, mais ce que l'OTAN a créé était plus qu'une simple défense.

 Cette alliance de pays libéraux et le moteur de l'avancée de la démocratie devait promouvoir des valeurs et des intérêts communs, ainsi que faire reculer le communisme.  Naturellement, Moscou considérait l'alliance comme une menace pour ses intérêts.  Alors en réponse à cette menace, Moscou a signé le Pacte de Varsovie en 1955.

 La Pologne, l'Allemagne de l'Est, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Roumanie, l'Albanie étaient membres du Pacte de Varsovie.  Leur objectif était le même que celui de l'OTAN, si un pays était attaqué, les autres États membres le défendraient.

 Dans la mémoire historique russe, il y avait cinq raisons pour un tel pacte.  Cinq attaques majeures de l'Occident qui ont mis en péril les intérêts de la Russie.  Ces cinq attaques sont : l'occupation de la Pologne, l'occupation du Kremlin au début du XVIIe siècle, l'invasion de la Suède au début du XVIIIe siècle, l'invasion de Napoléon au XIXe siècle et deux guerres avec l'Allemagne au XXe siècle.  Dans chacune de ces attaques, la nature du gouvernement russe a été compromise. Ainsi, la peur et la méfiance à l'égard de l'Occident avaient pris racine en Russie.  Moscou a commencé à percevoir l'OTAN comme un outil de l'impérialisme américain, et cette estimation n'était pas vraiment inattendue.  En 1989, le mur de Berlin s'est effondré et en 1991, l'Union soviétique. Ansi, le rideau de fer a été complètement détruit.

Auteur et analyste : Thompson James