Les réactions internationales à la frappe israélienne sur un hôpital à Gaza
La frappe israélienne sur un hôpital à Gaza a fait 500 morts et 600 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes.
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La frappe israélienne sur un hôpital à Gaza a fait 500 morts et 600 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes.
L'horreur à Gaza. Ce mardi soir, la frappe perpétrée israélienne sur un hôpital à Gaza a fait 500 morts et 600 blessés parmi les civils palestiniens dont les enfants innocents et les femmes.
Un "massacre" et une montée des tensions dans la région
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété mardi un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens.
Il a condamné un "massacre" et décrété un deuil devant être "observé à travers la Palestine pour les victimes de la frappe aérienne brutale israélienne sur l'hôpital al-Ahli à Gaza", d'après l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Mahmoud Abbas a d'ailleurs annulé sa rencontre prévue mercredi avec le président américain Joe Biden, le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Amman, a rapporté l'agence de presse AP.
Plusieurs rassemblements spontanés se son formés à Ramallah, en Cisjordanie, ou encore à Jérusalem-Est, où des journalistes de BFMTV sont présents.
• Manifestations devant des ambassades et consulats
Dans la soirée, des dizaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman, en Jordanie, pour exprimer leur colère. Les manifestants ont contourné la barrière des forces de sécurité et avancé vers l'enceinte de l'ambassade. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.
Des centaines de manifestants se sont également rassemblés devant l'ambassade de France à Tunis, en Tunisie. "Les Français et les Américains sont les alliés des sionistes", ont scandé les manifestants en colère devant le siège de l'ambassade de France au centre de Tunis, a constaté l'AFP.
"Le renvoi de l'ambassadeur est un devoir", "pas d'ambassade américaine sur le territoire tunisien" ont-ils crié, entouré d'un dispositif policier.
Une foule importante s'est aussi rassemblée devant le consulat israélien à Istanbul, le poing levé, aux cris d'"Allahou akbar!" (Dieu est grand!"), a rapporté l'agence officielle de presse Anadolu.
Une manifestation similaire réunissait simultanément quelque 500 personnes devant l'ambassade de l'État hébreu à Ankara, selon l'agence de presse Anka.
• La communauté internationale s'indigne
Très vite, les réactions dans la région se sont multipliées. À commencer par la Jordanie voisine. Le ministère des Affaires étrangères fait porter à Israël, "la force occupante, la responsabilité de ce grave événement", dans un communiqué. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à "l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza".
Les Émirats arabes unis et la Russie ont conjointement demandé à ce qu'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU soit tenue dans les plus brefs délais.
De son côté, le Qatar a réutilisé les termes de Mahmoud Abbas en qualifiant la frappe de "massacre": "Un crime haineux contre des civils sans défense, et une violation grave (...) du droit international."
À l'échelle des institutions internationales, le président du Conseil européen Charles Michel a également fait valoir le "droit international". "Il semble que c'est confirmé, et une attaque contre une infrastructure civile n'est pas conforme au droit international", a déclaré M. Michel qui a aussi exprimé son "émotion".
Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lui condamné "fermement l'attaque sur l'hôpital Al Ahli Arab".
Aux alentours de 23 heures, le Quai d'Orsay a publié un communiqué dans lequel il condamne "avec fermeté" la frappe "qui a fait un nombre très important de victimes civiles palestiniennes".
"Le droit international humanitaire s’impose à tous et doit permettre la protection des populations civiles. L'accès humanitaire à la bande de Gaza doit être ouvert sans délais", a appelé le ministère de Catherine Colonna