Stop à la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine en France !
Un grand rassemblement a été organisé jeudi 21 avril à Toulouse pour s'opposer à la dissolution du Collectif Palestine Vaincra et à l'offensive autoritaire du gouvernement dans laquelle elle s'ancre.
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A l’appel du comité contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, plus de 250 personnes se sont rassemblées ce jeudi 21 avril à Toulouse, pour s’opposer conjointement à la dissolution du collectif et à l’offensive sécuritaire du gouvernement dans laquelle elle s’ancre. Dans une ambiance combative, quelques-unes des 32 organisations regroupées dans le comité ont pris la parole pour apporter leur soutien à l’ex-Collectif Palestine Vaincra, dissout le 9 mars par Gérald Darmanin, et dénoncer l’offensive contre l’ensemble de notre camp social que cette attaque liberticide représente.
Une membre du comité contre la dissolution du Collectif dénonçait ainsi : « La dissolution qui touche aujourd’hui le Collectif Palestine Vaincra est donc un pas de plus dans la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine. Car c’est bien l’ensemble des organisations progressistes et solidaires qui sont visées aujourd’hui à travers cette attaque ». Elle explique que si l’ex-Collectif Palestine Vaincra va déposer un recours au Conseil d’État, c’est dans la lutte unitaire qu’il est possible de construire un rapport de force avec le gouvernement : « Plus que jamais, nous devons faire front contre cette offensive liberticide et gravissime et ces atteintes récurrentes aux droits les plus élémentaires d’association et d’expression ».
A la suite, l’avocate de l’ex-collectif et membre du Syndicat des Avocats de France (SAF) a pris la parole, inscrivant cette dissolution dans l’offensive autoritaire menée depuis plusieurs mois par le gouvernement Macron : « Depuis plus de six mois, les dissolutions s’enchaînent. Nous avions manifesté il y a quelques mois, et nous avions raison de le faire, à l’occasion de l’adoption de la loi Séparatisme ; puisque cette loi a ouvert un boulevard au gouvernement pour faire taire toutes les voix dissidentes et pour dissoudre les associations ».
De son côté, Alberta, militante à Révolution Permanente et au Poing Levé, rappelait quant à elle que « le premier pas pour une lutte contre l’offensive sécuritaire et contre l’extrême-droite, c’est de lutter aujourd’hui contre le gouvernement qui dissout des associations, comme le Collectif Palestine Vaincra et le GALE à Lyon. Si Darmanin veut faire taire le mouvement de solidarité avec la Palestine, il faut qu’on lui montre qu’on est plus nombreux ».
Un combat qui conserve toute son importance, d’autant plus que dans le même temps, le peuple palestinien continue de subir la politique criminelle et coloniale de l’État d’Israël, à l’instar de l’attaque récente contre la mosquée d’Al-Aqsa et des bombardements du Sud de Gaza.
Ainsi, la lutte unitaire contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra montre la voie pour la riposte à opposer au quinquennat d’attaques qui s’annonce. Après avoir organisé une réunion publique unitaire à l’université du Mirail et une semaine d’actions sur la ville, le comité appelle à un rassemblement devant le conseil d’État à Paris, le 26 avril à 10h pour continuer le combat contre les attaques liberticides du gouvernement Macron. Un rassemblement auquel nous devons être le plus nombreux possible, pour continuer de construire un front large d’opposition à cette dissolution, et permettre de porter des coups significatifs aux politiques réactionnaires du gouvernement et de l’extrême droite, au travers d’un discours antiraciste, anti-impérialiste et d’indépendance totale de l’Etat.