L’attaque des Gardiens de la Révolution iranienne sur des cibles "terroristes" en Syrie et en Irak intervient dans un contexte régional tendu, sur fond de guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien et après les attaques américaino-britanniques contre le Yémen ainsi qu’après les deux attaques terroristes anti-iraniennes menées par l’EI à Kerman d'Iran lors de la commémoration du général iranien Qassem Soleimani assassiné par l’ordre directe américaine et l’implication israélienne en Irak.
Dans la périphérie d'Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, les gardiens de la révolution iraniens ont assuré avoir visé et détruit "un quartier général d'espionnage" qu'ils ont attribué à Israël - tout comme a été ciblé "un rassemblement de groupes terroristes anti-iraniens", selon l'agence de presse officielle IRNA.
Par ailleurs le Corps des gardiens a annoncé sur son site internet Sepah News avoir identifié en Syrie "les lieux de rassemblement des commandants et des principaux éléments liés aux récentes opérations terroristes, en particulier l'Etat islamique" (EI) et les avoir "détruits en tirant un certain nombre de missiles balistiques". Il a expliqué que cette attaque s'était faite en "réponse aux récents crimes de groupes terroristes qui ont injustement martyrisé un certain nombre de nos chers compatriotes à Kerman et Rask".
Le 3 janvier, des assaillants ont perpétré un attentat suicide contre la foule rassemblée à Kerman, dans le sud de l'Iran, lors d'une cérémonie commémorative près de la tombe du général Qassem Soleimani, l'ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 par une frappe américaine en Irak.
L'attaque, revendiquée par l'EI, a fait environ 90 morts et de nombreux blessés.
Selon IRNA, l'attaque à Erbil intervient en représailles aux assassinats récents de plusieurs commandants des gardiens de la révolution mais aussi de chefs de "l'axe de résistance" - nom donné aux alliés de Téhéran dans sa lutte contre Israël.
Le 2 janvier, dans la banlieue sud de Beyrouth, une frappe attribuée à Israël tuait le numéro deux du Hamas, Saleh el-Arouri, et six autres responsables et cadres du mouvement islamiste palestinien. A la mi-janvier, Wissam Tawil, un haut responsable militaire du puissant Hezbollah, était tué dans le sud du Liban par une frappe également attribuée à Israël.
Source : L’Orient-Le Jour