Les radicaux disent non. Le Parti radical de gauche (PRG) a refusé de négocier avec les autres forces politiques de gauche et présentera ses propres candidats aux élections législatives des 12 et 19 juin, a annoncé lundi son président Guillaume Lacroix. « Nous ne pouvons pas mettre l’étiquette du PRG à côté de candidats contre l’universalisme européen », a dit à la presse le président du parti de centre-gauche, alors que LFI et les écologistes ont déjà conclu un accord.
Les désaccords entre le PRG et l’Union populaire (LFI) sur « la république laïque », la sortie du nucléaire et, plus particulièrement, « la désobéissance » aux traités européens ont justifié l’absence du PRG à la table des négociations. Refuser d’appliquer les directives de l’Union européenne, « c’est acter la faiblesse de la France », a fait valoir Guillaume Lacroix.
« Le PRG n’a pas vocation à être une recyclerie »
Le président du PRG a assuré qu’il fallait « commencer par dire » son accord à la désobéissance européenne afin de négocier avec la délégation de la France insoumise. « Je ne sais pas devenir en cinq jours européen à la carte », a confié Guillaume Lacroix, ajoutant avoir discuté « de manière informelle » avec le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, la semaine dernière.
Face à l’absence d’un accord, Guillaume Lacroix a annoncé que le PRG présenterait sous ses couleurs « une centaine de candidats » aux élections législatives, faisant valoir « l’indépendance » de son parti. « Nous n’avons ouvert aucun échange avec La République en marche ou la majorité présidentielle », a fait valoir le chef de file du PRG, tout comme aucun accord n’a été trouvé avec d’éventuels candidats du Parti socialiste opposés à une alliance. « Le PRG n’a pas vocation à être une recyclerie » des dissidents socialistes, a ironisé Guillaume Lacroix.
Le président du parti a déclaré qu’il ne sera pas candidat à un siège de député, préférant « s’investir massivement dans la campagne nationale. » Le PRG, qui s’était placé en retrait de la candidature avortée de Christiane Taubira à la présidentielle, compte trois députés dans la législature actuelle.
Le Parisien