Les services de renseignement israélien affirment que le Hamas a rejeté un projet de trêve dimanche 14 avril. L’armée israélienne estime de son côté que des otages sont retenus à Rafah et rappelle deux divisions « pour des activités opérationnelles sur le front de Gaza », sans fournir d’autres détails, laissant ainsi planer le risque d’une opération à Rafah.
À Gaza, il y a encore des bombardements et des tirs d’artillerie. La guerre n’a pas cessé et les Palestiniens redoutent qu’elle ne s’accélère depuis les dernières prises de paroles israéliennes. C’est en tout cas ce qu’estime Fares, un déplacé de Gaza. « L’attaque de l’Iran, ce n’est pas vraiment ce qui nous importe. Nous, on veut juste retourner dans nos maisons. Nous sommes déplacés. On attend de voir ce qui va se passer dans les prochaines heures, voir si Israël répond à l’Iran ou s’ils essaient juste de détourner l’attention d’une attaque prochaine sur Rafah », explique le Gazaoui.
« Une guerre psychologique de plus »
Israël, en rappelant des réservistes, fait ainsi planer à nouveau la menace d’une attaque sur Rafah, où s’entassent plus de 1,5 million de déplacés. « Une guerre psychologique de plus », estime Aya, 25 ans. « Il n’y a plus aucun endroit sécurisé ici. Je pense que l’armée a vraiment en tête ce plan de nous faire partir de toutes les villes. Rien ne sera utile pour nous. Il ne reste plus qu’à prier pour nous, c’est tout », témoigne la jeune habitante.
Certains Gazaouis craignent surtout le timing, estimant que les Américains n’arrêteront pas Israël sur deux fronts : celui mené à Gaza et celui mené sur l’Iran.
RFI