Le géant pharmaceutique britannique Astrazeneca a annoncé mercredi 8 mai qu'il retirait de la vente son vaccin contre le Covid-19, Vaxzevria, l'un des premiers mis sur le marché pendant la pandémie.
Depuis des mois, AstraZeneca faisait état d'une baisse des ventes de ses médicaments liés au Covid.
Dans un communiqué, le groupe fait état d'un « surplus de vaccins mis à jour » face aux différents variants du virus et un « déclin de la demande pour le Vaxzevria, qui n'est plus fabriqué ou distribué ». Une source proche d'Astrazeneca a souligné auprès de l'Agence France-Presse qu'il n'y a « plus eu de ventes depuis un certain temps ».
L'autorité européenne du médicament, l'EMA, a écrit mardi sur son site que l'autorisation de vente du Vaxzevria avait été retirée « à la demande du détenteur de l'autorisation de marketing », à savoir le laboratoire pharmaceutique.
De rares cas des thrombose possibles
Son vaccin Vaxzevria, l'un des premiers sur le marché, avait subi plusieurs revers. Boudé par les États-Unis, il a aussi connu des problèmes en Europe. Il a notamment suscité des soupçons de risques de thrombose, c'est-à-dire de formation de caillots sanguins aux conséquences potentiellement mortelles.
Ce syndrome rare est survenu chez environ 2 à 3 personnes sur 100 000 personnes qui ont été vaccinées avec le sérum d'Astrazeneca.
Astrazeneca dit avoir mis à jour en avril 2021, avec l'accord du régulateur britannique MHRA, les informations sur le Vaxzevria pour inclure la possibilité qu'il déclenche dans de rares cas des thromboses.
« Des milliards de doses » distribuées dans le monde
« Nous sommes incroyablement fiers du rôle que le Vaxzevria a joué pour mettre fin à la pandémie », ajoute le groupe dans son communiqué, affirmant que « selon des estimations indépendantes, plus de 6,5 millions de vies ont été sauvées lors de la seule première année d'utilisation » du sérum, « et plus de trois milliards de doses ont été distribuées dans le monde ».
Plus facile à conserver et moins cher que les vaccins à ARN messager, AstraZeneca avait été inclus dans le Covax, un dispositif d'aide internationale créé pour assurer une distribution équitable des vaccins contre le Covid dans les pays moins développés. Ce dispositif avait permis d'atteindre, selon l'Organisation mondiale de la santé, une couverture vaccinale de 57%, pour une moyenne mondiale proche des 70%.
RFI