Joe Biden en Arabie saoudite : la vie du président américain serait-elle en danger ?
Joe Biden entame une série de visites officielles au Moyen-Orient et se rend en Arabie saoudite où il rencontrera le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui règne de facto sur le pays.
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Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a annoncé, dans une tribune publiée samedi 9 juillet par le Washington Post, vouloir « renforcer un partenariat stratégique fondé sur des intérêts et des responsabilités mutuels, tout en respectant les valeurs américaines fondamentales ».
« Mon travail de président est d’assurer la solidité et la sécurité du pays », justifie le démocrate de 79 ans, citant la nécessité de « contrer » la Russie, de se mettre dans « la meilleure position possible » face à la Chine et d’assurer une « plus grande stabilité » au Moyen-Orient. « Pour faire ces choses, nous devons avoir une relation directe avec les pays qui peuvent y contribuer. L’Arabie saoudite en est un », explique encore Joe Biden.
Le président américain fait aussi référence à un enjeu important de son déplacement : le pétrole, au moment où les prix élevés de l’essence exaspèrent les Américains et plombent les perspectives électorales de son parti. « [Riyad] travaille avec mes experts pour aider à stabiliser le marché pétrolier », assure-t-il. Washington voudrait que tous les pays du Golfe ouvrent les vannes pour faire baisser les cours.
Les militants saoudiens se sentent "trahis" par Biden
La semaine dernière, des militants sociaux avaient condamné la visite prévue de M. Biden à Riyad, la qualifiant d'insulte flagrante aux valeurs humaines dans le contexte de la guerre menée par Riyad au Yémen.
Dans une lettre ouverte publiée jeudi, une coalition d'associations de défense des droits de l'homme a demandé au président américain de ne pas effectuer ce voyage en l'absence d'engagements de Riyad en matière de droits de l'homme, prévenant que cela pourrait encourager "de nouvelles violations".
Abdullah Alaoudh, un universitaire saoudien qui est également le fils de l'islamologue emprisonné Salman al-Awda, a déclaré que lui et d'autres militants saoudiens se sentaient "trahis" par Biden.
Les crimes de ben Salmane
De manière pertinente, Biden avait juré de faire de l'Arabie saoudite un État paria pendant sa campagne pour la présidence fin 2020, contrairement à l'apaisement des Saoudiens par son rival républicain Donald Trump.
Le dirigeant de facto du pays, le prince héritier Mohammad Bin Salman, est également accusé d'avoir ordonné le meurtre brutal du journaliste dissident Jamal Khashoggi au consulat du royaume à Istanbul en 2018.
Le président américain avait promis de ne jamais parler directement avec ben Salmane après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
La vengeance de ben Salmane ?
Depuis l'arrivée de Joe Biden au pouvoir, les relations bilatérales entre Riyad et Washington s'étaient détériorées.
Ben Salmane avait annulé les visites prévues du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et du secrétaire d’État Antony Blinken. MBS avait également refusé de participer à l’appel du 9 février avec Biden et son père, le roi Salman.
Il n'avait pas accepté aussi d'augmenter la production du pétrole au cours de la guerre en Ukraine.
De plus on sait que ben Salmane peut bien se venger de son ennemi, comme on a vu le destin de Jamal Khashoggi, donc ; comment ben Salmane va-t-il se venger de Biden ? Est-ce que la vie du président américain est-elle en danger lors de sa visite en Arabie saoudite ?