Le véhicule, l'arme de service et deux chargeurs pleins du policier soupçonné d'être l'auteur d'un féminicide le 28 janvier à Paris, ont été retrouvés le weekend dernier à Amiens (Somme), ont appris nos confrères de Franceinfo de source proche de l'enquête ce mercredi, confirmant une information de RTL.
Selon une source proche du dossier, la Peugeot blanche du suspect a été découverte sur le parking du Burger King d'Amiens Sud, avec à l'intérieur un pistolet de 9 millimètre et deux chargeurs avec 30 munitions.
D'après cette même source, c'est un riverain qui a reconnu le véhicule vendredi soir, grâce à la description et à la plaque d'immatriculation mentionnées dans l'avis de recherche, émis deux jours après les faits, avec une photo du suspect.
Dispositif de surveillance
Les policiers se sont alors rendus près du fast-food et, avec le renfort de la brigade de recherche et d'intervention, ils ont mis en place un dispositif de surveillance pour tenter d'interpeller le fugitif...
Mais ce dernier n'est jamais apparu, les forces de l'ordre ont donc fini par perquisitionner la voiture, le lendemain samedi. Le suspect est lui toujours en fuite et sa traque se poursuit, tout comme l'enquête ouverte pour "homicide volontaire sur concubin".
Déjà connu pour violences conjugales
Le 28 janvier, le corps de la compagne de ce policier était découvert avec des marques de strangulation. Elle a été retrouvée dans la salle de bain de l'appartement du suspect, dans le 19e arrondissement de Paris.
La préfecture de police de Paris n'a lancé un appel à témoin avec une photo du suspect et son nom - Arnaud B. - que deux semaines après les faits. Selon elle, il est aussi en possession d'un "sac à dos type commando de couleur noire" et est "susceptible de se déplacer sur l'ensemble du territoire national".
Le policier est déjà connu de la justice pour des faits de violences conjugales au préjudice d'une autre victime en 2019. Il avait alors bénéficié d'une alternative aux poursuites sous forme d'un stage de sensibilisation au danger des violences conjugales.
Selon France Télévisions, il était aussi sous le coup d'une sanction administrative et ne pouvait plus conserver son pistolet en dehors du travail.
France Bleu