L'Ouzbékistan prévoit d'importer du gaz russe dès le mois de mars. Ce pays d'Asie centrale est confronté à une grave crise énergétique. Face à des pénuries d'énergie, Tachkent a dû se résoudre à signer un accord avec Gazprom.
Cette annonce intervient quelques semaines après que Moscou a lancé l'idée d'une union gazière avec l'Ouzbékistan et le Kazakhstan. Mi-janvier, une feuille de route a été signée entre Gazprom et Astana. C'est à présent au tour de son voisin de signer un accord similaire. Celle-ci porte sur des mesures techniques définissant le transit du gaz via le gazoduc, qui traverse le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Tachkent a rejeté le concept d'alliance politique et assuré que cet accord avec Gazprom ne « menaçait pas la souveraineté ouzbèke ».
L'Ouzbékistan parmi les plus gros producteurs mondiaux de gaz
La décision est d'autant plus difficile pour l'Ouzbékistan que le pays fait partie des grands producteurs mondiaux de gaz avec près de 58 milliards de mètres cubes produits en 2022. Problème : il subit, comme son voisin kazakh, des pénuries d'énergie.
Pour pallier les coupures d'électricité et de chauffage malgré des températures chutant par endroit jusqu'à moins trente degrés, l'Ouzbékistan a été contraint de stopper en décembre ses exportations de gaz et a trouvé un accord avec le Turkménistan voisin, aux larges ressources gazières. Conséquence de cette crise, plusieurs hommes politiques et hauts fonctionnaires avaient été renvoyés.
RFIf