La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a présenté à la mi-journée, ce mercredi 1er février, le plan de son équipe pour contrer les effets délétères de l'Inflation Reduction Act (IRA) mis sur pied par les États-Unis. Ce plan est aussi conçu pour réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine, et il vise à maintenir l'UE dans le peloton de tête de la production de véhicules électriques et de produits « verts » en général.
Lors de son passage au Forum économique mondial de Davos, Ursula von der Leyen avait dénoncé des tentatives agressives pour attirer les industriels européens. Elle citait expressément la Chine, mais la loi américaine de réduction de l'inflation, ou IRA, est aussi une préoccupation majeure pour l'UE.
Le projet présenté ce mercredi par la Commission européenne est de faire pièce aux programmes de soutien faramineux de ces deux pays, en mettant d'abord sur la table des budgets pour l'investissement, en particulier pour le court terme : 225 milliards d'euros provenant du plan de relance post-Covid et encore non utilisés.
Il faut que les industriels européens puissent bénéficier d'un soutien financier public, mais tous les États membres de l'Union n'ont pas les mêmes moyens que la France ou l'Allemagne.
Le deuxième volet consiste à assouplir les procédures pour avoir accès à des subventions et surtout à suspendre partiellement les règles européennes qui limitent les aides d'État. Seraient concernés une demi-douzaine de secteurs, comme par exemple la production d'énergie verte.
Les débats risquent d'être rudes lors du sommet européen de la semaine prochaine, car certains pays réclamaient plus de marges de manœuvre sur les aides d'État.
RFI