Lens-PSG (3-1) : et la charnière Marquinhos-Ramos a craqué
Marquinhos-Ramos ont beaucoup souffert dimanche soir face au pressing et l'engagement du Racing Club de Lens.
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Dimanche, sur la pelouse de Lens (3-1), le Paris Saint-Germain a concédé sa première défaite de la saison. Dans le même temps, Sergio Ramos a enregistré son premier revers en 35 matches disputés avec le club de la capitale. La photo globale n’a rien d'inquiétant. Elle est même flatteuse pour Paris comme pour son défenseur espagnol. Pourtant, le cas de l’ancien Madrilène, et plus largement de son association avec Marquinhos, suscite l’interrogation.
L’un comme l’autre se sont ratés dans le Nord dimanche soir. Ramos a souffert de la vitesse des attaquants adverses - et ce ne fut une surprise pour personne – tout en se montrant défaillant dans son placement. Le Brésilien, lui, a été mystifié par Loïs Openda sur le deuxième but lensois. Et ce n’est pas la première fois que les deux centraux parisiens passaient à côté cette saison.
A 36 ans, l’ancien du Real Madrid n’est plus en mesure de retrouver son top niveau et est loin de s’imposer comme une évidence chez le champion de France. Si son expérience et sa qualité de relance suffisent face à des adversaires abordables en Ligue 1, c’est beaucoup moins vrai dès que le niveau s’élève. Contre Monaco, Lyon et donc Lens, il avait beaucoup souffert. Sans oublier ce match catastrophique contre le Maccabi Haïfa au mois de septembre, en Ligue des champions.
EXPOSITION ET CHANGEMENT DE SYSTÈME
Marquinhos, lui, vit peut-être l’une de ses saisons les plus délicates à Paris. Sa double confrontation ratée face au Benfica en C1 avait symbolisé son gros trou d’air au cœur de l’automne, sans compter qu’il reste sur une élimination traumatisante en quart du Mondial avec le Brésil, avec une déviation sur l’égalisation croate et un tir au but manqué. Pour sa reprise en Ligue 1, il avait ouvert le score puis… marqué contre son camp contre Strasbourg, mercredi dernier (2-1).
Si le trio Neymar – Mbappé – Messi, et son poids dans le déséquilibre observé à Paris, a souvent été cité comme l’une des raisons des difficultés défensives parisiennes, le Brésilien et l’Argentin étaient absents à Lens. Impossible, dès lors, de ne pas se concentrer un peu plus sur les individualités défensives du PSG et leurs défaillances. En revanche, à l’échelle des derniers mois, Ramos et Marquinhos ne sont évidemment pas les seuls à blâmer. Depuis le début de saison, Paris concède beaucoup d’occasions - même lorsqu’il s’impose 7-1 à Lille - et est particulièrement fébrile sur les centres adverses, par exemple.
Et puis, il y a la question du système. Christophe Galtier a débuté à cinq défenseurs, avant de basculer à quatre au mois d’octobre, ce qui n’a pas aidé sa charnière, fébrile lorsque l’adversaire utilise bien la largeur. Sans compter que les hommes ont régulièrement changé : Nordi Mukiele et Danilo Pereira ont eu droit à leurs titularisations dans l’axe, tout comme Presnel Kimpembe, évidemment. Lorsqu’il n’était pas blessé. Et l’international français a justement du mal à soigner son tendon d’Achille, lui qui devrait manquer encore plusieurs semaines de compétition.
KIMPEMBE ATTENDU, BITSHIABU POUSSE
Sans son gaucher, Christophe Galtier a moins de marge pour remettre en place une défense à trois axiaux, même si Danilo, tout juste de retour à la compétition, est une option très fiable à ce poste, parfois dans un rôle hybride. Le technicien français dispose aussi de moins d’options pour mettre ses titulaires sous pression. On en revient alors à l’un des échecs du mercato estival parisien : celui de ne pas avoir réussi à attirer un défenseur central supplémentaire.
"Il n’y aura pas d’arrivée s’il n’y a pas de départ", a d’ores et déjà prévenu Galtier, qui a expliqué ne pas vouloir bloquer la progression du jeune El Chadaille Bitshiabu, titulaire dans le couloir gauche contre Strasbourg. La clé ne devrait donc, a priori, pas venir du mercato. Elle viendra peut-être du centre de formation, mais en attendant qu’un gamin de 17 ans ne bouscule éventuellement la hiérarchie, Marquinhos et Ramos devront montrer beaucoup plus dans les grandes affiches, tandis que Kimpembe sera attendu de pied ferme. Car les sept matches qui séparent le PSG de son 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Bayern Munich vont passer très, très vite.