FFF : Noël Le Graët va "poursuivre en diffamation" la ministre des Sports et conteste les accusations
Après sa démission de la Fédération française de football, Noël Le Graët contre-attaque et annonce son intention de "poursuivre en diffamation" la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Il l'accuse d'avoir "menti" sur les accusations de harcèlement sexuel qui le visent.
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Noël Le Graët contre-attaque. Le désormais ex-patron de la Fédération française de football, qui a démissionné ce mardi lors du comité exécutif de la FFF, a décidé de contester en justice le rapport d’audit, et critique, commandé par le ministère des Sports. Un audit diligenté après les accusations de harcèlement sexuel le visant. C’est son avocat, Me Thierry Marembert, qui en a fait l’annonce sur France 5. Ce n’est pas tout : l’ancien patron de Didier Deschamps va également porter plainte en diffamation contre la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castera.
« On va demander l’annulation de ce rapport qui a violé tous les principes d’impartialité, du contradictoire, devant les juges administratifs », a indiqué le conseil sur la chaîne du service public. Pendant des semaines, Noël Le Graët a tenté de se maintenir en poste, en dépit des accusations portée à son encontre. Les conclusions de l’inspection menée dans ce cadre ont fini par le pousser à la démission. Selon les inspecteurs, Le Graët « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », compte tenu notamment de son « comportement inapproprié (…) vis-à-vis des femmes ». « NLG » est aussi visé depuis mi-janvier par une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel. Mais son départ a été accompagné par les compliments de ses pairs du Comité exécutif de la FFF.
Macron « m’a dit que j’étais un dirigeant formidable »
La riposte de Noël Le Graët est aussi médiatique. L’ex patron du foot français a accordé deux interviews, publiées par nos confrères du Monde et de L’Équipe. Noël Le Graët dénonce des « choses complètement incohérentes » qui seraient contenues dans le rapport. « On va mettre en cause la responsabilité de l’État et j’attends une réparation non pas financière, mais morale. », poursuit-il. Le président démissionnaire évoque ensuite une enquête menée « à charge » par les services du ministère, avec de « nombreuses ingérences politiques », ciblant encore une fois la ministre des Sports.
Emmanuel Macron, lui, est préservé. « NLG » n’hésite pas à livrer quelques détails sur la nature de leur relation. « Le président de la République m’a appelé hier après-midi, à 16 heures, assure-t-il au Monde. Il m’a dit que j’étais un dirigeant formidable. Nous avions de bons rapports avant. J’ai du mal à comprendre qu’il ne se soit pas impliqué un peu plus au début de l’audit. J’aurais souhaité qu’il freine sa ministre. Je ne lui en veux pas. Je reste attaché à l’homme. »
Puis viennent les accusations de harcèlement. Notamment celles formulées par Florence Hardouin en tant que directrice générale de la FFF, avant sa mise à pied. Elle a dénoncé devant les inspecteurs un harcèlement sexuel et moral d’une exceptionnelle gravité » de la part de son ancien chef. Ce dernier ne mâche pas ces mots ce mardi soir. « Elle ne connaissait rien en arrivant à la fédération, affirme Le Graët. Je lui ai appris beaucoup de choses. Elle devrait être éternellement reconnaissante. Je balaye ses accusations. ».
Quant aux accusations de Sonia Souid, l’agente de joueurs et de joueuses, qui l’accuse de harcèlement sexuel, Le Graët jure n’avoir jamais franchi les limites. « Je l’ai invitée chez moi à Paris pour des raisons professionnelles, ça m’arrive de recevoir des collaborateurs, même des journalistes, dans cet appartement pour parler boulot, elle a accepté de venir et a pu en repartir quand elle le voulait. Je ne l’ai jamais agressée et je ne lui ai jamais envoyé de SMS à caractère sexuel. »