Une pluie d’étoiles filantes prévue cette nuit, à l’approche des Léonides

Chaque automne, la Terre, dans sa course autour du Soleil, croise l'essaim des Léonides : un amas de poussières constitué des débris laissés par la comète 55P/Tempel-Tuttle qui se désagrège à chaque passage proche de notre étoile. Ces poussières, ou météorides, deviennent lumineuses quand elles entrent dans l'atmosphère terrestre et forment des étoiles filantes, qui n'ont donc rien de stellaire en dépit de leur nom. Elles sont très rapides (elles atteignent la vitesse de 71 kilomètres par seconde).

15 étoiles filantes par heure

Les Léonides tirent leur nom du fait que le radiant de cette pluie d'étoiles filantes (le point dans le ciel d'où elles semblent provenir) est située dans la constellation du Lion. Cette constellation se levant tard à la mi-novembre, il faudra patienter jusqu'après minuit pour l'observer.

En 2022, la Lune était située dans cette même constellation, ce qui empêchait de voir les étoiles filantes les moins lumineuses... Heureusement, en 2023, les conditions seront plus favorables : la pluie d'étoiles aura lieu pendant la phase croissante de la Lune, donc notre satellite naturel ne perturbera pas les observations. Même s'il faut se contenter cette année d'environ 15 étoiles filantes par heure, selon la Nasa, celles-ci sont parfois colorées, ce qui offre un joli spectacle.

Comment observer le spectacle ?

Que les plus dépourvus se rassurent : pour observer le ciel, rien de mieux que d’utiliser ses yeux, particulièrement pour tenter d’apercevoir des étoiles filantes. En effet, seul l’œil offre une vision "grand angle" qui restituera l’ampleur du phénomène. Pour mieux distinguer planètes et constellations, des jumelles, une lunette ou un petit télescope peuvent être utiles. Attention toutefois aux éblouissements : dans l’obscurité, la pupille se dilate mais une simple torche, des phares de voitures ou un va-et-vient entre zones sombres et zones éclairées perturbent la vision nocturne. L'idéal étant donc d'éviter la pollution lumineuse des zones urbaines et de s'installer, bien couvert, dans un champ à la campagne et de regarder vers l'Est.

La comète 55P/Tempel-Tuttle à l’origine de cette pluie est passée à son périhélie en 1998, soit il y a plus de 20 ans. Elle a une période de 33 ans, dans 10 ans, donc, un nouveau passage se produira qui réalimentera en poussières l'essaim des Léonides. S'ensuivront des pluies d'étoiles filantes bien plus importantes et spectaculaires.

Sciences et Avenir