Selon des images retransmises en direct par les chaînes de télévision, le chef de l'Etat s'est présenté en combinaison rouge de pilote, encore pâle et le visage fatigué, sur l'ancien aéroport Atatürk d'Istanbul où se tient le salon aéronautique Teknofest, que la Turquie présente comme « le plus grand du monde ».
Reprenant le ton volontiers polémique qu'il affectionne, le président a aussitôt relancé ses attaques contre ses opposants, sans évoquer explicitement son état de santé. « Avec les déclarations scandaleuses qu'ils ont faites ces derniers jours, ils révèlent leur haine et leurs rancunes », a-t-il lancé devant la foule, avant de poser au milieu de femmes et d'enfants qui l'ont rejoint sur scène. « Mais peu importe ce qu'ils tentent de faire, ils n'arriveront à rien », a-t-il poursuivi en accusant le membres de l'opposition d'être des « agents » de l'Occident, déterminés à saper la Turquie.
Une «grippe intestinale»
Recep Tayyip Erdogan, 69 ans dont vingt au pouvoir, avait été contraint mardi dernier d'interrompre une interview en direct à la télévision, au milieu d'une question d'un journaliste. Le chef de l'Etat était réapparu à l'antenne un quart d'heure plus tard avant d'écourter l'entretien, expliquant avoir attrapé une «grippe intestinale».
Il avait dû depuis aménager son agenda, et annuler tous ses déplacements. Un événement qui est tombé au plus mal pour le président turc, alors que son principal opposant, Kemal Kiliçdaroglu, se présente actuellement en bonne posture selon la plupart des sondages.
M. Erdogan doit également participer dans la journée à un meeting électoral à Izmir, sur la côte ouest, selon son programme officiel. Il est attendu dimanche à Ankara, la capitale, pour reprendre le cours de sa campagne électorale.
Le Figaro