Le jeune collectif "Médecins pour demain", qui avait initié le mouvement de contestation des médecins généralistes début décembre, avait appelé à une "grève dure et illimitée" à partir du 26 décembre, si leurs revendications restaient sans réponse.
Quelques semaines après une première grève des médecins généralistes, et face à une possible résurgence du mouvement pendant les fêtes de fin d'année, François Braun appelle "à la responsabilité", dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).
"Sans remettre en cause le droit de grève, j’appelle à la responsabilité, parce que la période entre Noël et le Nouvel An est toujours compliquée, encore plus cette année du fait de la triple épidémie. Je me satisfais de voir que les principaux syndicats n’ont pas appelé à la grève sur ces jours cruciaux", a indiqué le ministre de la Santé.
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Dans le cadre de négociations entre les médecins libéraux et la Caisse d'Assurance maladie, François Braun affirme que "la discussion est ouverte et se poursuit". Avant de poursuivre: "Je souhaite que cette négociation conventionnelle soit positive et permette de mieux valoriser le travail des médecins tout en accompagnant les efforts que nous leur demandons pour mieux répondre aux difficultés d’accès à la santé de nos concitoyens."
Doublement du tarif de la consultation
Début décembre, à Paris, Toulouse, Rennes, Marseille ou encore Nantes, des milliers de médecins libéraux avaient fermé leur cabinet pour descendre dans la rue et réclamer des hausses de tarifs. Les 110.000 praticiens libéraux en exercice réclamaient notamment un doublement du tarif de la consultation, de 25 à 50 euros, pour mieux s'accorder sur la moyenne européenne, aux alentours de 45 euros.
Les syndicats présentent la hausse des tarifs comme un "choc d'attractivité" vers une médecine de ville en manque criant d'effectifs, écrasée par les tâches administratives au détriment du soin, et qui n'attire plus les jeunes. Une souffrance qui pèse sur la vie quotidienne des praticiens.
Le jeune collectif "Médecins pour demain", qui avait initié le mouvement et rallié les syndicats à sa cause, avait alors appelé à une "grève dure et illimitée", à partir du 26 décembre, si leurs revendications restaient sans réponse.