Royaume-Uni : le record historique des prix de l'énergie suite à la vague de froid
Le Royaume-Uni doit faire face au record historique des prix de l'énergie suite à la vague de froid qui s'est abattue sur l'Europe. Mais le plus dur reste à venir.
Table of Contents (Show / Hide)
Avis de tempête sur le réseau électrique britannique. La vague de froid qui s'est abattue sur l'Europe a poussé les prix de l'électricité au Royaume-Uni à des niveaux records, à 675 livres le mégawattheure, selon les données d'Epex Spot. A l'heure de pointe, entre 17h et 18h, le mégawattheure s'est même échangéà un record historique de 2.586 livres, signe des tensions sur le réseau électrique Outre-Manche.
Cette flambée des prix survient alors que les Britanniques ont été contraints d'accroître fortement leur consommation d'énergie avec la chute des températures , combinée à de faibles vents qui pénalisent la production du parc éolien. Sur la journée de dimanche, l'éolien a contribuéà seulement 3,7 % de la production électrique du Royaume-Uni, contre 61 % pour le gaz et 15 % pour le nucléaire. Si on prend la moyenne depuis le début de l'année, la part de l'éolien est habituellement de 28 %, celle du gaz de 42 %, et celle du nucléaire de 17 %.
Episode de faibles vents
Cet épisode de faibles vents souligne la vulnérabilité du Royaume-Uni qui en a fait une énergie de premier plan, lui ayant permis de sortir presque entièrement du charbon. Cette fragilité est accentuée par les difficultés sur le parc nucléaire français, dont le Royaume-Uni est habituellement un importateur d'électricité, et par ses faibles capacités de stockage de gaz, malgré la réouverture du site de stockage de Centrica à Rough, dans le Yorkshire, fermé en 2017 pour des raisons économiques.
Le Royaume-Uni donne son feu vert pour l'ouverture controversée d'une mine de charbon
La guerre en Ukraine et la rupture des approvisionnements avec la Russie ont contraint le pays à reconsidérer sa sortie du charbon. Cet été, le ministère de l'Economie a reporté la fermeture de plusieurs centrales à charbon opérées par Drax et EDF pour les mettre à contribution en cas de risque de « black-out ». Cette possibilité a failli être activée dans la journée de lundi. L'opérateur du réseau, National Grid, a demandé aux centrales du groupe Drax de se tenir prête à se remettre en route, avant finalement de renoncer en cours de journée.
Le plus dur reste à venir
Parmi les autres options pour alléger les tensions, l'opérateur envisage un système de rémunération pour les consommateurs s'ils renoncent à consommer aux heures de pointe. Ce schéma fonctionnerait avec les clients volontaires, sous réserve qu'ils disposent d'un compteur intelligent. Là encore, cette possibilité n'a pas encore été employée.
Mais le plus dur reste à venir pour le réseau britannique. Le patron de National Grid, John Pettigrew, a prévenu que les mois de janvier et février seraient les plus difficiles. Dans le scénario le plus pessimiste, celui d'une vague de froid, de faibles vents, et de restrictions d'exportations depuis la France, la Belgique et les Pays-Bas, « il pourrait y avoir des coupures d'électricité entre 16h et 19h », déclarait-il en octobre, lors d'une conférence organisée par le « Financial Times ».
Comment réagir face aux défis de la transition énergétique ? Comment se positionner dans un environnement économique et politique instable ? Comment exploiter au mieux les opportunités d’innovation dans chaque secteur ? Au quotidien, à travers nos décryptages, enquêtes, chroniques, revues de presses internationales et éditos, nous accompagnons nos abonnés en leur donnant les clés pour s’adapter à un environnement complexe.
« Le calendrier global » de la réforme des retraites n’est pas remis en cause, selon Elisabeth Borne
La présentation de la réforme des retraites, initialement prévue le 15 décembre, a été reportée au 10 janvier. La Première ministre, Elisabeth Borne, a assuréà l'issue du Conseil National de la Refondation que « certains groupes politiques » souhaitaient aussi « que l'on prenne quelques jours » de plus, ne remettant pas en cause le « calendrier global » de la réforme.