La Banque centrale russe (BCR) a maintenu vendredi, comme fin octobre, son taux directeur à 7,50%, conformément aux attentes des marchés et des analystes, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Le taux directeur reste ainsi au niveau annoncé mi-septembre, loin du seuil atteint fin février quelques jours après le lancement de l'offensive des troupes de Moscou en Ukraine.
Dans la foulée des premières sanctions internationales, la Banque centrale avait drastiquement relevé son taux à 20%, avant de procéder à plusieurs baisses ces derniers mois, rassurée par les indicateurs macro-économiques du pays. Les marchés misaient depuis plusieurs jours sur un maintien du taux directeur à 7,50%.
«Les pénuries de main-d'oeuvre augmentent dans de nombreux secteurs»
La Banque centrale russe a relevé vendredi que «l'environnement extérieur de l'économie russe restait difficile et limitait considérablement l'activité économique», soulignant une nouvelle fois «les problèmes de logistiques» présents «dans de nombreuses industries», du fait des sanctions occidentales contre l'économie russe. «Les pénuries de main-d’œuvre augmentent dans de nombreux secteurs sous les effets de la mobilisation partielle», annoncée le 21 septembre par le président Vladimir Poutine pour appuyer l'armée russe engagée en Ukraine, a également observé la BCR.
Toutefois, la BCR a noté, dans son communiqué, «une certaine croissance de l'activité des entreprises au quatrième trimestre». La Banque centrale russe s'est également félicitée de la «diminution considérable de l'inflation» ces derniers mois, la hausse des prix refluant en novembre à moins de 12% après avoir atteint près de 18% en avril, selon l'agence de statistiques Rosstat.
Selon une estimation donnée le 9 décembre par Vladimir Poutine, le PIB russe devrait finalement se contracter de 2,9% sur l'ensemble de l'année 2022, bien loin des prévisions apocalyptiques envisagées au printemps.
Le Figaro