Jugés trop politisés par la droite conservatrice aux États-Unis et par de nombreux internautes, les personnages animés utilisés par M&M'S dans ses publicités ont alimenté une polémique.
Dans le collimateur des détracteurs, le fameux M&M'S Purple (Violet) qui symbolise le soutien à la communauté LGBTQ+. C'est le troisième personnage féminin de la bande, avec Green, (Vert) et Brown, (Marron) qui représentent l'acceptation et l'inclusion.
Début janvier, un paquet en édition limitée qui ne contenait que les couleurs des personnages féminins : vert, marron et violet a déclenché un tollé. Le bonbon Green avait été récemment pointé du doigt parce qu'il avait troqué ses bottes de go-go danseuse en baskets confortables.
Les critiques accusent Mars Wrigley, la maison mère de M&M'S de « wokisme », c'est-à-dire de militantisme pour dénoncer les discriminations envers les minorités. Pour ne pas perdre de parts de marché, le confiseur centenaire a donc décidé de renoncer à ses convictions. Pour le moment. Dans un communiqué, la marque explique qu'elle a « compris » que « même les chaussures d'un bonbon peuvent susciter la polarisation ». Or, ajoute la marque, « c'est la dernière chose que nous voulions, parce que notre objectif est de rassembler les gens ».
Dorénavant, les publicités de la marque avec des créatures animées, seront remplacées par la comédienne et humoriste Maya Rudoph. Une décision, critiquée, elle aussi, et à double tranchant. Les enquêtes montrent que 87% des gens, les jeunes surtout, s'intéressent aux marques qui défendent les valeurs auxquels ils croient.
Dans 76 % des cas, ils boycottent même les produits ou services des entreprises qui soutiennent une cause contraire à leurs convictions.
RFI