Nouveau plan social chez Meta. Mardi 14 mars, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp a annoncé la suppression de 10 000 emplois supplémentaires, toujours avec l’objectif de réduire ses coûts pour faire face à la baisse de son chiffre d’affaires. Par ailleurs, 5000 postes ouverts au recrutement ne seront finalement pas pourvus.
“Notre objectif est d’améliorer nos performances financières compte tenu de la nouvelle réalité économique”, justifie Mark Zuckerberg dans un message adressé à l’ensemble des salariés. “La rentabilité permet l’innovation, poursuit le fondateur du réseau social. Être plus efficace nous donnera les ressources et la confiance nécessaires pour atteindre nos objectifs à long terme”.
En novembre, Meta avait lancé le premier plan social de son histoire, se séparant de 11 000 employés. En début d'année, Mark Zuckerberg avait ensuite décrété que 2023 serait “l’année de l’efficacité”. D’abord, en allégeant l’organisation hiérarchique pour limiter la bureaucratie et avancer plus rapidement. Ensuite, en abandonnant certains projets pour mieux concentrer les ressources sur les projets les plus importants.
Objectif : 3 milliards d'économies
Cette deuxième vague de licenciements s’étendra sur plusieurs mois. Les postes techniques seront touchés à partir d’avril, un mois avant les postes commerciaux. Certains postes ne seront supprimés qu'en fin d'année. Meta espère ainsi réduire ses dépenses de trois milliards de dollars cette année après l’impact des frais de restructuration, estimés entre 3 et 5 milliards de dollars.
L’an passé, Meta a accusé la première baisse de son chiffre d’affaires. La société est notamment pénalisée par la morosité du marché publicitaire, qui est plombé par l’inflation et la crainte d’une prochaine récession. Elle subit également les nouvelles règles d’Apple sur le pistage publicitaire. Et la concurrence grandissante de TikTok, qui séduit de plus en plus les annonceurs.
Dans le même temps, Mark Zuckerberg souhaite transformer l’entreprise pour prendre le virage du "métavers", ce monde virtuel qui devrait, selon lui, devenir la prochaine plateforme dominante. Meta investit massivement dans les réalités virtuelle et augmentée. Mais accumule des pertes gigantesques. En 2022, sa division Reality Labs a perdu près de 14 milliards de dollars. Un trou qui devrait encore se creuser cette année.
Usine Digitale