La principale plateforme mondiale d'échange de cryptomonnaies Binance est sous le coup d'une enquête préliminaire en France, révèle le journal Le Monde. La société est soupçonnée d’avoir démarché des clients français hors du cadre légal jusqu’en 2022 et d’avoir manqué à ses obligations de lutte contre le blanchiment.
Visé par deux assignations aux États-Unis de la part du gendarme américain des marchés financiers (SEC) et de l'autorité américaine de régulation des produits financiers, cette fois-ci c'est de la France que vient l'assaut. Selon le parquet financier cité par le journal Le Monde, une enquête préliminaire a été ouverte contre la branche française de Binance suite à des faits d’exercice illégal de la fonction de prestataire de services sur actifs numériques. Il est aussi retenu des soupçons de « blanchiment aggravé » qui rejoignent les faits reprochés par les autorités américaines.
Binance, qui propose ses services en France depuis 2020, est également soupçonné d’avoir acheté des publicités pour promouvoir son activité avant d’être dûment enregistrée auprès de l’autorité des marchés financiers français. Outre les procédures aux États-Unis et en France, l’entreprise est également visée par une enquête similaire du régulateur nigérian.
L’entreprise assure qu’elle « respecte toutes les lois dans tous les pays » où elle opère, et dénonce des procédures à dimension politiques et anti-cryptos, tout du moins aux États-Unis. Une procédure similaire contre Coinbase, son principal concurrent, a en effet été ouverte par le gendarme boursier américain.
RFI