Infractions contre une usine Lafarge : quatorze interpellations d'écologistes
Ces interpellations ont été menées notamment à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. L’action, menée par des activistes écologistes, était soutenue par le mouvement les Soulèvements de la Terre. De son côté, le collectif évoque 18 interpellations.
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En marge de l'annonce de la dissolution des Soulèvements de la Terre, 14 personnes ont été arrêtées après des actions, en décembre dernier, contre une usine Lafarge en Provence.
Quatorze personnes ont été placées en garde à vue, mardi 20 juin, dans l'enquête sur l'action menée en 2022 contre une cimenterie Lafarge de Provence par des activistes écologistes, au moment où le gouvernement confirme la dissolution prochaine du mouvement Les Soulèvements de la Terre. Ces arrestations ont été effectuées en Loire-Atlantique, et notamment à Notre-Dame-des-Landes, où divers militants écologistes ont élu refuge au sein de l'ex-ZAD (zone à défendre), selon le parquet d'Aix-en-Provence, mais également « dans la région marseillaise », selon une source proche du dossier.
Les personnes interpellées sont soupçonnées de « dégradation en bande organisée par moyen dangereux », « dégradation en réunion » et « association de malfaiteurs », a expliqué le parquet. Il n'a cependant pas voulu préciser l'identité ni le profil des personnes interpellées qui sont toutes, à l'exception d'une, actuellement en garde à vue à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Ces interpellations, menées par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), en lien avec la section de recherches de la gendarmerie, font suite à d'autres effectuées au début du mois lors desquelles une quinzaine de personnes avaient été arrêtées dans le cadre de cette enquête menée par deux juges d'instruction. Toutes ces personnes avaient cependant été « remises en liberté à l'issue de leur audition » et sans suite judiciaire, a précisé le parquet d'Aix-en-Provence.
« C'est qui les dindons de la Farge ? »
En décembre dernier, plusieurs dizaines d'activistes du climat avaient pris pour cible une cimenterie située à Bouc-Bel-Air, dans les Bouches-du-Rhône, du groupe Lafarge, accusé d'être un gros « pollueur » au niveau mondial, en y occasionnant d'importants dégâts.
Dans une vidéo de cette opération, postée à l'époque sur plusieurs sites, on apercevait des dizaines de personnes vêtues de combinaisons blanches à capuche marcher sur un sentier. Sur d'autres plans, des militants vêtus des mêmes combinaisons s'en prenaient à une caméra de surveillance à coups de marteau ou à un tuyau à coups de hachette. Un graffiti « C'est qui les dindons de la Farge ? » avait été bombé sur un mur.
Un texte anonyme accompagnant cette vidéo avait revendiqué l'action contre le « cimentier-pollueur », en précisant que celle-ci avait été menée par « 200 personnes [qui] ont envahi et désarmé par surprise l'usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air ».
Le mouvement informel les Soulèvements de la Terre (SLT) avait salué cette action « contre le géant écocidaire du béton », sans pour autant la revendiquer. « Nous avons décidé de relayer dès maintenant ce communiqué, la vidéo [...], en espérant que cette action déterminée, et qui en appelle à d'autres, trouve l'écho qui lui est dû », pouvait-on lire sur leur site.