Après un repli de 0,2 % au premier trimestre, la France a renoué avec la croissance d’avril à juin, son économie enregistrant un rebond plus dynamique qu’attendu de son PIB qui a progressé de 0,5 % sur ce deuxième trimestre, selon des données publiées vendredi 29 juillet par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Dans leurs dernières prévisions, l’Insee et la Banque de France tablaient respectivement sur une croissance de 0,25 % et de 0,2 % entre avril et juin.
La bonne tenue de l’économie française au deuxième trimestre s’explique à la fois par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance et une diminution de la consommation des ménages moins marquée qu’au premier trimestre.
Selon cette première estimation des comptes nationaux, qui devra être confirmée fin août par l’Insee, les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 %.
Le tourisme responsable
Ces dernières ont été « tirées notamment par les services de transport (+ 6,3 % après + 5,0 % au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+ 8,6 % après + 5,0 %) », détaille l’Insee. « À l’inverse, les exportations de biens se replient (– 0,6 % après + 1,4 %), notamment dans les matériels de transport et l’agroalimentaire », explique encore l’institut.
Quant à la consommation, traditionnel moteur de l’économie française, elle reste négative pour les achats de biens (– 1,3 %), mais les achats de services repartent nettement à la hausse (+ 1,5 %). Deux tendances contradictoires qui aboutissent à un recul global de 0,2 % de la consommation des ménages au deuxième trimestre.
Mieux que les attentes du FMI
Avec les chiffres publiés vendredi, l’Insee évalue à 2,5 % l’acquis de croissance de l’économie française pour l’année 2022. Un chiffre conforme à l’anticipation de croissance annuelle du gouvernement, et légèrement supérieur aux attentes de la Banque de France ou du FMI (+ 2,3 %).
Les données de l’Insee sont publiées au lendemain de la parution des chiffres de la croissance américaine au deuxième trimestre (– 0,9 % en rythme annualisé après – 1,6 % au 1er trimestre), qui ont techniquement fait entrer le pays en récession. En Europe, les estimations de croissance de la zone euro et de plusieurs grands pays du Vieux Continent doivent aussi être dévoilées vendredi matin.
La-Croix