Après des pluies et des inondations déjà historiques en fin de semaine dernière, le nord de la France s'apprête à voir avec inquiétude la pluie de nouveau tomber du ciel, et les habitants craignent de nouvelles crues ce lundi 13 novembre et surtout demain. Les dégâts constatés sont déjà importants dans la région.
Les dégâts les plus visibles, ce sont ceux constatés chez les agriculteurs : champs de betteraves inondés à perte de vue, des légumes qui risquent de pourrir sur place, des bottes de foin et de paille imbibées d'eau et que les éleveurs ne pourront pas utiliser pour alimenter leurs vaches cet hiver et puis des milliers de bovins qui étaient encore ce week-end les pieds dans l'eau, certains tombés malades, la plupart stressés.
Certaines routes impraticables
Cela signifie moins de lait à la traite, une croissance ralentie pour les jeunes animaux, donc des coûts supplémentaires pour les éleveurs. Au moins 700 salariés se retrouvent au chômage partiel, tous secteurs économiques confondus. Car en plus des exploitations agricoles, les locaux de nombreuses entreprises ont été inondés : un brocanteur, par exemple, a perdu des dizaines de meubles anciens en bois. Là, des tracteurs tout neufs rendus hors d'usage. L'électricité reste coupée par endroits, et certaines routes sont impraticables.
Bilan très provisoire
Pas loin de 30 millions d'euros de dégâts ont été enregistrés pour l'instant dans le canton de Calais, qui ne représente qu'une partie des zones inondées. Un bilan très provisoire, d'autant plus que de nouveaux dégâts devraient être encore enregistrés dans les prochaines heures.
Pour faciliter l'indemnisation des habitants, plus de 150 communes ont demandé à être reconnues en état de catastrophe naturelle.
RFI