L'inflation américaine est au plus bas depuis trois ans : en novembre 2023, elle est tombée sous la barre des 3%, à un niveau meilleur qu'anticipé. Dans la zone euro, l'inflation est stable et les perspectives sont encourageantes pour 2024.
Aux États-Unis, l’inflation sur un an est retombée en novembre 2023 à 2,6%. Un meilleur résultat qu’attendu, au point que la Fed (la Réserve fédérale américaine) ouvre la porte à une possible baisse de ses taux directeurs dans le courant de l’année 2024. De l’autre côté de l’Atlantique, dans l’Union européenne, la hausse des prix a été de 2,4% sur un an en novembre 2023. C'est près de quatre fois moins qu'en octobre 2022, au plus haut des hausses de prix du pétrole et du gaz provoquées par la guerre en Ukraine.
Pour autant, la Banque centrale européenne (BCE) refuse d’évoquer une baisse de ses taux directeurs tant que son objectif de 2% d’inflation n’est pas atteint. Il ne faut « pas baisser la garde », a expliqué sa présidente, Christine Lagarde, le 14 décembre, car les pressions inflationnistes restent trop fortes aux yeux de la BCE.
Pouvoir d’achat en berne
En Afrique, l'inflation va ralentir un peu en 2024, mais les prix vont quand même augmenter encore de 17% en moyenne, estime la Banque africaine de développement (BAD). Cela pèse lourd sur le pouvoir d'achat de nombreux Africains.
Même si les perspectives sont bonnes pour 2024, dans de nombreux pays, l’inflation cumulée n’a pas été suivie par des augmentations de salaires équivalentes. Ainsi, depuis 2020, le nombre d'Européens ayant recours à l'aide alimentaire a bondi de 30%.
Inflation encore élevée dans une partie du monde
L’inflation reste encore très élevée dans certains pays. En Turquie par exemple, les prix sur un an ont augmenté de 62%. Et en Argentine, où l'inflation dépasse 160%, il est encore trop tôt pour voir les effets (ou non) de la politique ultralibérale qu'est en train de mettre en œuvre le nouveau président Javier Milei, élu fin novembre sur la promesse – notamment – de freiner enfin la hausse des prix.
La possible baisse des taux directeurs, source d’optimisme
La perspective d'une stabilisation des prix et d'une éventuelle baisse des taux directeurs des grandes banques centrales, dans le courant de l’année 2024, serait une bonne nouvelle si elle se concrétise. Les particuliers pourraient obtenir plus facilement des crédits, par exemple pour acheter un logement. Les États et les entreprises, eux, auraient moins de mal à financer leurs investissements, ce qui pourrait aider – à terme – à relancer une croissance mondiale aujourd’hui au ralenti.
RFI