Une fusillade fait deux morts dans le quartier Malpassé à Marseille
Dans personnes ont été tuées dans le 13e arrondissement de Marseille dans la nuit de dimanche à lundi. Le véhicule des victimes âgées de 20 à 30 ans environ a subi de multiples impacts de balles.
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Une fusillade a fait deux morts et au moins un blessé dans la nuit de dimanche à lundi 12 septembre à Marseille, dans le 13e arrondissement, au cœur des quartiers populaires du nord de la ville, sur une bretelle d'autoroute, a-t-on appris de source policière.
D'après la police, une course-poursuite s'est engagée vers 3h30 entre deux voitures, jusqu'à ce que l'une bloque l'autre à la sortie 2 de la bretelle de l'A507, au niveau du quartier du Merlan. Les occupants du premier véhicule sont alors sortis sur la chaussée et ont tiré sur les occupants du véhicule bloqué. La voiture dans laquelle circulaient les victimes a subi de multiples impacts de balles, a-t-on appris de source proche du dossier.
Une enquête a été ouverte
Deux des hommes se trouvant dans la voiture sont morts sur place : l'un d'eux, âgé de 25 ans environ, a été trouvé au sol, tandis que l'autre, âgé de 30 ans environ, était encore dans la voiture. Tous deux ont été trouvés en arrêt cardio-respiratoire. Un troisième homme présent dans la voiture ciblée par les tirs, gravement blessé, présentait de multiples impacts de balles sur les membres et dans le dos, a ajouté la même source proche du dossier.
Conscient au moment de sa prise en charge, il a été transporté à l'hôpital avec un pronostic vital engagé. Les secours et la police ont vainement cherché une quatrième personne qui aurait été dans le véhicule, selon les dires du blessé, sans réussir à la localiser. La police judiciaire de Marseille a été saisie de l'enquête.
560 armes saisies
Depuis le début de l'année, 22 personnes sont mortes par balle dans les Bouches-du-Rhône, et principalement à Marseille, le plus souvent sur fond de trafic de stupéfiants, selon un décompte de l'AFP. La préfecture de police ne donne plus de décompte officiel des «règlements de compte» liés au trafic de stupéfiants, comme en 2021, quand elle en avait recensé 15. Rien qu'au premier semestre de cette année, la police a saisi 560 armes à Marseille, avait annoncé en juin le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, affichant aussi que dans la deuxième ville de France «60% des règlements de compte sont résolus», tandis que ce taux n'est que de 30% dans le reste du pays.
À Marseille, les réseaux qui se partagent le trafic de stupéfiants sont dominés par «la loi de la violence», avec des clans de plus en plus «professionnels» et lourdement armés, a expliqué à l'AFP la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri, lors d'un entretien il y a un an. Les points de deal peuvent rapporter aux trafiquants entre 10.000 et 80.000 euros par jour.
«Le marché des stupéfiants à Marseille, cela reste un oligopole, avec quatre-cinq grandes têtes de réseaux qui contrôlent la majorité des points de deal», avait aussi affirmé Frédérique Camilleri. «Mais il y a une recomposition, certains clans historiques n'existent plus ou se sont décomposés, sous le coup des procédures judiciaires, des entrées en prison, des assassinats».