Lot-et-Garonne : une adolescente retrouvée morte, un homme placé en garde à vue

Une adolescente de 14 ans a été retrouvée morte dans le Lot-et-Garonne, après avoir disparu vendredi en sortant à pied de son collège à Tonneins, rapportent plusieurs sources du dossier. Cette disparition avait été signalée par sa mère et la piste de l’enlèvement par un automobiliste s’est confirmée grâce à la vidéosurveillance. Un homme de 31 ans interpellé à Marmande (Lot-et-Garonne) a « rapidement » avoué le meurtre avant d’indiquer où se trouvait le corps de la victime, a confirmé ce samedi le procureur de la République.

Confrontée à l’absence inexpliquée de sa fille vendredi, la mère signale aux gendarmes la disparition inquiétante de la collégienne vers 18h45. Un dispositif opérationnel est aussitôt été engagé pour rechercher et tenter de retrouver la jeune fille de 14 ans.

L’exploitation du système de vidéoprotection de la ville de Tonneins, qui compte 28 caméras va permettre « d’identifier dans un premier temps un véhicule, poursuit le procureur, qui va attirer l’attention particulière des enquêteurs », indique Olivier Naboulet, procureur de la République d’Agen à l’occasion d’une conférence de presse ce samedi à 17 heures.

Vers 22 heures, les enquêteurs observent sur les images l’adolescente marcher à 13 heures sur le trottoir d’une rue peu passante. Elle disparaît des écrans et un seul véhicule est alors observable en train de circuler dans cette voie de Tonneins, commune située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest d’Agen. Le jeune fille est montée - ou a été contrainte de monter - dans cette voiture. Les enquêteurs consultent leurs fichiers et identifient le propriétaire de ce véhicule suspect.

Condamné pour des faits d’agression sexuelle en 2006

Les investigations des gendarmes permettent ainsi de remonter jusqu’à un individu de nationalité française, âgé de 31 ans, intérimaire et identifié comme vivant dans le secteur. A 22h45, les gendarmes interviennent au domicile du suspect à Marmande, qui leur indique « très rapidement : je sais pourquoi vous êtes là », poursuit le procureur. Il est alors placé en garde à vue pour « enlèvement et séquestration ».

Selon nos informations, cet homme qui ne connaissait pas la collégienne a avoué aux enquêteurs avoir enlevé et étranglé la jeune fille après l’avoir violée, - un élément que le parquet n’a pas encore confirmé - puis s’être débarrassé du corps. Des déclarations faites en garde à vue que l’enquête va devoir évidemment confirmer, notamment avec l’autopsie de la jeune victime.

Olivier Naboulet confirme ce samedi que le suspect « a été poursuivi quand il était mineur pour des faits d’agression sexuelle. Il avait lui-même 15 ans quand il a été poursuivi et déclaré coupable pour ces faits sur mineur, commis en 2006 », à une peine de quinze jours d’emprisonnement « qui avait été intégralement assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant une durée de deux années ». Le procureur précise que l’homme « n’était pas inscrit au fichier des délinquants sexuels » et « n’était pas astreint à une mesure de contrôle ». « Depuis 2011, la personne n’avait pas fait parler d’elle, aucune mention au casier judiciaire », a-t-il poursuivi.

Le dispositif déployé vendredi soir a conduit les enquêteurs à découvrir le corps de la jeune victime « peu avant minuit, dans une maison abandonnée », de la commune de Birac-sur-Trec confirme le parquet, à quelques kilomètres de Tonneins. L’association de défense et protection de l’enfant La Mouette s’est rendue aux chevets de ses proches pour passer la nuit, rapporte Sud-Ouest. Le quotidien indique également que les parents de la jeune victime, qui est l’aînée d’une fratrie de trois enfants, d’origine espagnole et résidant à Tonneins, ont été hospitalisés en état de choc.

Le Parisien