Une fusillade en Seine-Saint-Denis fait quatre blessés
Quatre personnes ont été blessées par balles mardi soir à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) lors d'une fusillade sur fond de trafic de stupéfiants, a appris mercredi l'AFP de sources proches de l'enquête.
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La fusillade qui a ce mardi vers 23 heures au 54, rue Arago à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) a fait quatre blessés, dont deux sont dans un état grave. Les victimes sont toutes des hommes, âgés de 18, 20, 21 et 25 ans. Les deux derniers sont les plus grièvement blessés. Chacun a été atteint par un projectile, « l’un au dos, deux à la fesse et un autre au visage », indique une source proche du dossier.
Certains de ces jeunes hommes sont originaires de la cité du 140, rue de Paris. Ils ont été transportés à l’hôpital « en urgence absolue », ajoute cette même source.
Sur les lieux de la fusillade, il a été retrouvé quatre étuis et trois ogives, possiblement des projectiles de calibre 9 mm. D’après les premiers témoignages, juste avant les coups de feu, un véhicule avec deux personnes à son bord se serait arrêté sur les lieux des tirs. L’un des occupants aurait fait feu à plusieurs reprises. Un témoin a eu le temps de relever la plaque d’immatriculation et le modèle du véhicule, une Renault Kadjar. Près de deux heures plus tard, une voiture de cette marque a été retrouvée incendiée dans un autre quartier de Noisy-le-Sec. Il s’agissait d’un véhicule volé.
La voiture mène les enquêteurs dans les Yvelines
Il s’avère que son propriétaire est un habitant des Yvelines. Les enquêteurs ont identifié rapidement l’adresse et des agents de la BRI (la Brigade de recherche et d’intervention) ont été envoyés sur place. Mais lorsqu’ils ont pénétré dans ce logement situé à Maurepas, il était vide de tout occupant.
Le mode opératoire laisse penser à un règlement de comptes. Une fusillade entre trafiquants de stupéfiants ou une rivalité entre bandes de quartiers fait partie des hypothèses. Le lieu des faits est répertorié comme point de deal.
L’enquête pour tentative d’homicide a été confiée au service départemental de la police judiciaire 93 (SDPJ). À Noisy-le-Sec, il s’agit du deuxième épisode d’extrême violence en une semaine. Jeudi dernier, dans la cité du Londeau, un homme a été blessé par un tir au plomb rue Paul-Verlaine. Un lieu dûment connu, lui aussi, pour abriter un trafic de drogue. La victime, blessée à un œil, pourrait être un « dommage collatéral », selon les premiers éléments de l’enquête. La sûreté territoriale a été saisie de ce dossier.
Olivier Sarrabeyrouse (PCF), le maire de Noisy-le-Sec, a réagi sur son compte Twitter à ce qui s’apparente à un nouveau règlement de comptes dans sa ville : « Il est temps d’agir pour la sécurité des Noisée.ens en obtenant un commissariat de plein exercice. Mes demandes d’audience auprès du ministre Gérald Darmanin restent à ce jour sans réponse ».